jeudi 31 août 2017

Les ''beaux yeux'' d'Alice...




Je déplace une bibliothèque et ce livre de vie 1996 glisse et me tombe dans les mains. J'ouvre et je lis: Alice est dans mes bras et dans cet abandon particulier qui tient de l'enfance, elle boit le lait de son biberon en me regardant avec ses yeux si beaux. 

Je lui dis: - Fais des ''beaux yeux'' à Mamie-Gi! - Attentivement, elle regarde  comment on fait ça ''des beaux yeux''. Puis, elle ferme doucement les yeux, cesse de téter son biberon et les ouvre aussitôt. Je lui souris, émue. Facile pour elle, de faire des beaux yeux! 

-Fais encore des beaux yeux à Mamie-Gi!- Et avec autant d'attention, elle le fait à nouveau et parce qu'elle voie mon plaisir,  elle ajoute: Encore? Je dis OUI! Et elle m'offre une profusion de beaux yeux! Cette générosité d'une tendresse qui s'offre m'a totalement bouleversée. J'ai entouré cette petite fille de tout mon amour.

J'aime Alice!

Plus tard, après le rituel du dodo et alors que je la croyais endormie, je suis allée la regarder dormir. Mais elle a senti ma présence. Elle a ouvert les yeux, m'a reconnue et elle m'a décoché un autre formidable geste de tendresse: elle m'a fait un dernier ''beaux yeux'' et ... elle s'est endormie. Je n'oublierai jamais!

Il y a de ces cadeaux que la vie me donne! Je suis en gratitude pour cette lecture si guérissante. Elle était déjà une faiseuse de confort!

Je t'aime Alice!

mercredi 30 août 2017

La danse, exutoire de souffrances


 Romain Gary et Jean Seberg


Zorba, dans le sublime film Zorba le Grec, se lève et se met à danser. Il danse farouchement la mort de son fils. Jusqu'à l'épuisement. Jusqu'à l'apaisement.

Roman Gary, dans La Promesse de l'aube, raconte l'arrivée des huissiers dans l'appartement de Vilnius, après plusieurs loyers impayés par Mina, la mère de Gary. Le jeune garçon s'élance sur le parquet débarrassé de ses meubles et des tapis pour un tango vengeur  avec une demoiselle imaginaire. Cette pensée triste qui se danse, ces adieux sans retour, c'était tout Gary. 


C'était aussi l'âme de Zorba mise à nue.

J'éprouve à mon tour ce désir puissant, immédiat de danser. De danser mes deuils. Les larmes près du coeur. Je m'y mets, ce jour-même.

Extrait tiré du livre Mariage en douce, Gary et Seberg de Ariane Chemin

dimanche 27 août 2017

Une histoire d'amour ... et de deuil


Marc Bernard (1900-1983), prix Goncourt en 1942, la plus haute consécration littéraire française


    Une histoire d'amour racontée par Bernard Émond dans le livre Ferme ton poste camarade

Elle s'appelait Else Reichmann, lui, Marc Bernard 

Il l'avait rencontrée au Louvre, devant La Vénus de Milo. Elle était autrichienne, juive, réfugiée; lui, français, écrivain.  Ils auront cette chance inespérée d'un grand amour qui ne finit qu'avec la mort d'un des deux amants. C'est Else qui partira la première, fauchée par un cancer en 1968. La vie de Marc Bernard bascule. Il voudrait mourir, mais une promesse faite à sa femme l'en empêche. Il écrira donc. Et presque toute son oeuvre, pendant les quatorze dernières années de sa vie, tournera autour de cette femme aimée et de sa disparition.

Il y aura d'abord La mort de la bien-aimée, Au delà de l'absence, puis, Tout est bien ainsi. Trois livres magnifiques, profonds et simples sur l'amour et la mort. Dans le premier livre, Marc Bernard décline toutes les facettes de leur amour, et d'abord les plus ordinaires qu'il exalte: '' Notre vie fut une longue et brève suite de jours de ce qui aurait pu ressembler à une banalité quotidienne à en juger par la manière dont nous vivions. Ceux qui prétendent que l'amour ne saurait résister à l'habitude en ont une conception basse''. 

De cette femme, il a tout aimé: sa beauté, sa grâce, son humour et jusqu'à son accent, dont elle n'a jamais pu se départir. À l'âge de 66 ans, on lui diagnostique un cancer déjà très avancé. Elle a deux mois à vivre. Le récit qu'il fait de l'agonie de sa femme qu'il a accompagnée jusqu'au dernier instant est bouleversant. La mort d'Else le laissera désorienté, brisé. Il cherchera sa femme partout, dans les objets qu'elle a laissés derrière elle, dans des photographies et films. L'absence est insupportable. Pourtant peu à peu, Marc Bernard retrouvera le chemin du monde.

Else Reichmann

Marc Bernard ne connaîtra pas d'autre amour, mais en fouillant l'absence, devant le mystère du monde, il débouchera sur une sorte d'espoir. ''Je me perds dans l'immensité de l'espace et du temps, comme si c'était là seulement que j'aie quelque chance de la retrouver. Plus cet univers est étrange plus mon espoir s'affermit car il me semble que c'est ce qu'il y a de plus improbable qui a le plus de chance de se réaliser. En un mot toutes les portes me paraissent ouvertes et il n'est  au pouvoir de personne de les murer''.

Marc Bernard ne devient pas croyant, mais il lui arrive de rêver à Dieu, qu'il ''croit parfois possible'', et son deuil le mène à une attention renouvelée au monde, par laquelle il croit  sentir la présence de sa femme. À Majorque, où il se réfugie dans une maisonnette où il a vécu avec elle, et où son souvenir ''est mêlé aux fleurs que j'embrasse, aux nuages, à la lumière''. Il écrira des pages magnifiques sur la nature. ''Je me réconcilie avec la vie et c'est toi qui m'y aide'', écrit-il. Puis enfin, ''C'est un chant de grâce qui retentit parfois en moi, quels qu'aient été la fin et les maux qui l'ont précédée. Ce qui importe c'est que j'ai eu l'honneur, le bonheur de te connaître, que je n'en aie pas été indigne''.

Je ne connais rien de plus beau sur le deuil que ces trois livres, où la douleur de la perte et la gratitude  d'avoir vécu et aimé sont intimement mêlées.

C'est bon  de reconnaître ma douleur et de la sentir qui se cherche un chemin vers la gratitude. Merci Bernard Émond de me dire que je peux aussi y arriver et de me montrer la voie par ce texte si beau.

vendredi 25 août 2017

Entrer dans une église...


Bernard Émond
''Je ne suis pas vraiment un optimiste mais je n'ai pas perdu l'espérance. Par l'attention au monde, on peut trouver la beauté''.


Je lis avec une vraie ferveur son dernier livre ''Camarade, ferme ton poste'', (2017)


Il y a peu d'endroits où je me sens aussi bien que dans une église, dans n'importe quelle église, que ce soit une chapelle isolée, une église de village ou une cathédrale du Vieux Continent. Je peux être touché par une mosquée, un temple bouddhiste ou une église orthodoxe. J'aime aussi l'austérité des temples protestants, même le baroque délirant de certaines églises, même la puissance écrasante de Saint-Pierre de Rome. Moi, qui marche beaucoup dans ma propre ville, Montréal, je regrette que si peu d'églises n'y soient ouvertes en dehors des heures de culte. Il me semble qu'on m'interdit ainsi des choses dont j'ai le plus grand besoin.

Et avant tout le silence, cet apaisement, ce bien-être qu'on ressent tout à coup. C'est que le silence d'une église n'est pas n'importe quel silence. Quelque chose l'habite. Et ce ''quelque chose'' nous touche. Le silence d'une église est plein d'une sorte de présence. Présence du divin peut-être. Rémanence ou parfum si on veut, de la foi et des prières des générations qui se sont succédé sur ses bancs. Il y a là quelque chose de très émouvant. Dans ces chemins de croix, dans ces statues, dans ces tableaux, même les plus naïfs, il y a un rappel de ce qui a été au centre de la culture occidentale depuis vingt siècles. Ce que nous sommes, ce que nous pensons  a été façonné par le christianisme. Mais quelle culture n'a pas ses côtés sombres? Faudrait-il à cause de cela préférer l'oubli de ce que nous sommes, de ce qui nous a fait? Je déplore une perte peut-être  irréparable.

Assis dans une église presque vide, je ne peux m'empêcher de penser à ce que nous avons perdu, au fait que parmi les jeunes gens, seule une petite minorité est aujourd'hui capable de décoder l'ensemble des signes présents dans une église. Qui sont ces personnages peints ou sculptés? Que représentent ces quatorze tableaux qui bordent la nef? Que signifie cette table nappée de blanc et cette chose, là, avec le petit disque blanc entouré de rayons d'or? Il ne restera bientôt plus personne pour savoir à quoi pouvait bien servir un ciboire et ce que pouvait représenter une hostie. Quelques privilégiés l'apprendront dans des cours d'histoire de l'art. Eux seuls sauront ce qui se joue dans un tableau de Léonard de Vinci, dans une fresque de Giotto ou dans une sculpture du Bernin.

Cette réflexion est la mienne aussi. Vous êtes dans ceci un miroir  touchant. Merci, monsieur Émond!

jeudi 24 août 2017

Des momies sont retrouvées partout sur la planète...



Des cadavres momifiés sont trouvés partout sur la planète. Dans des déserts enfouis sous les sables secs. Dans des tourbières préservés par la boue. Dans des glaciers conservés sous la glace et la neige. Dans des mines de sel sauvegardés par la saumure.


L'homme de sel, conservé au Musée national d'Iran

L'homme de sel fait son apparition en 2007, quand de fortes pluies ont mis à jour une momie portant des cheveux et une barbe orange vif. Il s'agissait probablement d'un mineur de l'époque romaine tué par des chutes de pierres lors d'un effondrement. La datation au carbone 14 révèle que la catastrophe a dû se produire vers 400 avant notre ère.

En 2008, la mine de sel iranienne qui fonctionnait depuis des siècles a fermé, pour permettre à une équipe de recherche internationale de vérifier si d'autres momies s'y trouvaient ensevelies. Six hommes momifiés ont été retrouvés, issus d'époques différentes.


Une mort vécue dans l'effroi le plus total


Texte d'après un article du National Geographic, 2017

Les momies canines



Ce chien de chasse momifié - les bandelettes disparues depuis longtemps - devait appartenir à un pharaon


Quelque huit millions de momies animales sont découvertes en 2010, en Égypte, dans les antiques catacombes de chiens. Ces momies vieilles de 2500 ans, sont pour la plupart des chiens, certains avaient à peine quelques heures  au moment de leur momification. 

Un nombre effarant de momies étaient rassemblées dans un complexe  funéraire de tunnels et de chambres consacré à Anubis, le dieu à tête de chacal, gardien de la vie après la mort. Mal momifiées, empilées les unes sur les autres, les carcasses se sont détériorées il y a longtemps en des tas informes. Bien que mal préservés ces momies montrent à quel point, les pèlerins égyptiens de l'Antiquité désiraient se faire entendre d'Anubis.

Plusieurs chiens mâles  du temple voisin, ont été momifiés avec beaucoup plus de soin que les autres: ''Nous pensons que ces chiens sacrés matérialisaient la présence d'Anubis sur Terre'', dit l'archéologue Salima Ikram. L'esprit d'un chien momifié transportait la prière d'une personne dans le royaume des morts. ''Et parce qu'il appartenait à la même espèce que le dieu, il avait un accès particulier à l'oreille d'Anubis'', ajoute Ikram.



Texte tiré de National Geographic, Hors-Série, 2017

La forêt, celle qui donne le ''frisson sacré''




Le pouls d'un arbre bat souvent beaucoup plus longtemps que le coeur d'un homme. Un chêne peut vivre plus de 10 siècles, un châtaignier 300 ans, un hêtre 120 ans. Ce qu'une forêt même aménagée, nous donne est sans prix: le silence, ou les souffles du vent, le mystères des chemins oubliés, les rumeurs et la présence des animaux sauvages, la peur aussi de l'imprévu, de l'inconnu. Comme la montagne, la forêt a le don de décupler nos sens, de nous rendre poreux à l'inaudible, à l'invisible. Elle éveille des sensations et des émotions endormies. Elle nous réveille, guérit nos nostalgies  et nous rajeunit.

Toutes les forêts ont un passé qui est le tissu chantant et verdoyant de l'Histoire. En ces forêts, des princes ont combattu des dragons, des rois furent assassinés et des princesses s'y sont endormies en des châteaux secrets, des guerres s'y sont déroulées. Elles sont notre mémoire.

Extrait d'un texte écrit par Jacques Lacarrière sur les forêts de France.

Quant à moi, quand je suis en forêt, silencieuse, méditative, je  marche dans les pas des Amérindiens, eux, qui étaient là mille ans avant nous; ils connaissaient les arbres qui guérissaient, et  reconnaissaient aux femmes le droit d'être cheffe de clan.  Je marche aussi dans les pas des premiers aventuriers venus de France, les ''coureurs des bois''  et qui marchaient de même, parfois contre parfois alliés dans les pas  guerriers ou sereins, des ''Indiens''. Voyages aux milliers d'embûches qui les ont menés jusqu'aux Rocheuses. 


La forêt guérit... qu'à cela ne tienne, j'ai des blessures du coeur à guérir. Je pars!


lundi 21 août 2017

La page la plus bouleversante des Mémoires de Galbraith



J.K. Galbraith, prix Nobel en Économie



Dans la page la plus bouleversante de ses Mémoires, Galbraith raconte qu'au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, Washington l'avait chargé de participer à une enquête sur les bombardements aériens survenus au Japon, y compris sur les deux attaques nucléaires. En s'inspirant du rapport très officiel qui en a résulté, auquel les historiens n'ont pas accordé assez d'importance, il aboutit à une conclusion pénible, qu'il formule éloquemment:
''On ne pouvait justifier l'explosion des bombes atomiques américaines en alléguant que l'invasion d'un Japon intraitable aurait produit une hécatombe plus grave. Le gouvernement de l'Empire nippon avait décidé de capituler le 20 juin 1945, ''soit six semaines entières avant la destruction d' Hiroshima''.

Extrait paru dans le journal Le Devoir lors de la parution des Mémoires de Galbraith

Maintenant nous savons que les confidences de Galbraith étaient rigoureusement vraies. Truman voulait absolument tester  l'efficacité de sa bombe. Le président américain mit ce message décrypté sous scellé pour une période de 50 ans. Et fit sauter sa bombe qu'il appelait amicalement ''Little Boy". Quelques jours plus tard, il donna l'ordre de détruire Nagasaki avec une bombe légèrement modifiée. Des milliers et milliers d'hommes, de femmes et d'enfants furent tués et les survivants martyrisés même dans leur descendance.

Tant de cruauté !!! pour avoir une suprématie indéniable sur la Russie !!! Inconcevable !!!



mercredi 16 août 2017

Prendre la main de quelqu'un qui souffre....



Pavel Goldstein, spécialiste de la douleur à l'Université de Boulder, Colorado

Une nouvelle étude publiée dans Nature montre que lorsqu'un homme tient la main de sa femme souffrante, leurs rythmes cardiaques et respiratoires se synchronisent, et la douleur de la femme diminue. L'amour est une énergie  puissante.

''J'ai eu l'idée de faire cette étude après la naissance de ma fille: ma femme souffrait et j'étais impuissant. Je lui ai pris la main. C'est tout ce que je pouvais faire. Mais j'ai vu son visage s'apaiser clairement. Alors j'ai voulu refaire l'expérience en laboratoire: peut-on réduire la douleur par un simple toucher, et si oui, comment?'' 

Pavel Goldstein a donc recommencé l'expérience avec 22 couples volontaires, entre 23 et 32 ans. Il leur a fixé des électrodes sur la tête pour mesurer l'activité des zones de douleur dans leur cerveau, et des capteurs pour suivre leur respiration et leur rythme cardiaque.

Et, il a pu constaté scientifiquement que, plus un homme aime sa femme, plus le couple est en union d'amour et de sentiments (empathie) plus l'effet anti-douleur est fort! Mais l'effet apaisant commence dès que deux amants s'assoient l'un à côté de l'autre. Tout se passe dans le cortex cingulaire.

Extrait d'un texte paru dans Santé, Nature, Innovation, 2017

Je ne connaissais pas cette recherche scientifique mais d'une façon spontanée et naturelle, j'ai fait ce geste apaisant lors de l'agonie de mon mari, de ma fille et de ma mère. Des milliers de personnes l'ont fait et le feront guidées par la sagesse du coeur et la tendresse apaisante d'une main qui aime.





Commentaire: 
J'adore. Peut-être un ancrage de quand, tout petit, on nous tenait la main pour apprendre à marcher, puis tout au long de notre chemin vers l'autonomie. Et les mains... ce qu'on a de plus hu-main! C'est tellement capteur et distributeur de Chi !!!
Carmen Lefebvre

-Merci femme de coeur! G.Th.

samedi 12 août 2017

La conscience continue après la mort dans un univers parallèle


Raymond Moody

Je lis '' Au-delà de l'impossible''  de Didier Cauwelaert

Le Dr Raymond Moody  à la fin des années 1970, recueille des récits de sorties du corps appelés en français  EFM (expérience aux frontières de la mort). Ces récits de sorties de corps avec hyperacuité des perceptions, alors même que le patient est en état de mort clinique, ont longtemps été expliqués dans le milieu médical au moyen d'une hallucination causée par le manque d'oxygénation du cerveau, lequel libérerait sous l'effet du stress un ''anesthésique dissociatif'' du type kétamine. D'où la vision de ce fameux tunnel où des anges, des défunts amis, parents où inconnus vous accueillent brièvement avant de vous renvoyer dans votre corps, pour peu que les réanimateurs parviennent à faire rebattre votre coeur.

Un cerveau en état de mort clinique est dans la même situation qu'un ordinateur débranché, avec ses circuits enlevés. Il ne peut pas halluciner; il ne peut rien faire du tout.

Il faut donc supposer le travail d'une conscience délocalisée, ayant pris le relais du cerveau indisponible. Une sorte de disque dur externe qui, tout en sauvegardant la mémoire des données, continuerait à percevoir et générer de l'information, laquelle serait ''récupérée'' par le cerveau quand celui-ci une fois le coeur remis en marche, serait à nouveau en mesure de les traiter. 

Irène Badini, une non-voyante, avait fourni lorsqu'on avait réussi à la réanimer, le signalement  précis des deux employés de l'hôpital qui lui avait volé ses bijoux pendant son coma. Les coupables ont avoué leur forfait, et on a retrouvé les bijoux à l'endroit qu'Irène avait indiqué. Explication proposée par le Dr Jean-Jacques Charbonier, anesthésiste-réanimateur à Toulouse dans le livre: La médecine face à l'au-delà.

De plus en plus d'expériences scientifiques, à l'aube du XXIe siècle, viennent confirmer des savoirs anciens et découvrir des savoirs nouveaux: ''La conscience n'est pas produite par le cerveau, il faudra bien envisager qu'elle puisse continuer à exister après la mort du corps physique''. (J-Charles Fourrier)

mercredi 9 août 2017

Et si on pouvait stopper les actions terroristes par une pensée juste et puissante?


Je lis Au-delà de l'impossible de Didier Cauwelaaert


À la fin des années 1980, en pleine guerre entre Israël et le Liban, des chercheurs américains Horne, Johnson, Alexander, Davis et Chandler, effectuèrent, sous le nom ''Projet international pour la paix au Moyen-Orient'', une expérience tout à fait inédite. Il s'agissait d'envoyer sur les lieux où les combats faisaient rage un commando de penseurs entraînés à la méditation optimiste, avec pour mission de se réjouir en éprouvant un sentiment de paix comme si la guerre était finie. Cette application à grande échelle de la méthode Coué produisit des résultats si spectaculaires, qu'ils furent relatés, analysés, modélisés dans une très sérieuse revue académique internationale, le ''Journal of Conflict Resolution''  (''Journal de résolution des conflits'').

Aussi incroyable que cela puise paraître, sur tous les lieux de combat traversés par cet escadron de ''casques roses'', la paix dont ils se félicitait devenait une réalité. Arrêt des actions terroristes, baisse significative des offensives et des ripostes, respect spontané de trêves inattendues, fraternisation des factions rivales... Sur la base de ces résultats pratiques, on élabora une théorie. Des psychologues et des statisticiens de l'université de Princetown réussirent à définir le nombre de personnes nécessaires pour stopper mentalement une guerre. D'après leur étude, il suffit que la racine carrée de 1% de la population concernée (soit 7746 bénévoles à l'échelon planétaire- calcul fait en 2007) ressente la paix pour que celle-ci devienne réalité.

Allons plus loin. Si la pensée peut ainsi agir à distance sur le mouvement, la matière, l'état de santé, les émotions, serait-elle capable de se manifester lorsque le cerveau se trouve hors service? 

Cela nous amène au problème des NDE (Near Death Experiences) mises en évidence par le Dr Raymond Moody.

À suivre...

Cleve Backster découvre la capacité exceptionnelle du sang à percevoir ...



Cleve Backster  
Les expériences de Backster ont mis les mondes scientifiques en émoi, lorsqu'il découvre la capacité de perception chez les plantes ou leur intelligence émotionnelle: elles réagissent à ce que nous ressentons.


Je lis, Au delà de l'impossible  de Didier Cauwelaert. Celui-ci raconte une autre fameuse découverte faite par Cleve Backster.


De manière absolument scientifique, i-e mesurable, quantifiable et reproductible, Cleve Backster a montré entre autre que la peur éprouvée par un sujet à qui l'on projette un film d'épouvante est ''ressentie'', à des kilomètres de distance, par ses globules au fond d'une éprouvette. 

On doit à ce chercheur, la mise en évidence du lien ''émotionnel''  entre une personne et l'échantillon de sang qu'on lui a prélevé.

L'électroencéphalographe, auquel est relié par électrodes ce prélèvement sanguin, affiche en effet un pic identique à celui du EEG mesurant, au même instant, les réactions du donneur qui visionne la scène d'horreur.

Suite à cette découverte, la docteur Myra Crawford reproduisit et continua les expériences extraordinaires de Backster. Elle écrira: ''On a prouvé scientifiquement la réalité apparente d'une communication consciente!''. 

Ce génie désintéressé est mort à 89 ans, dans une indifférence générale, en 2013, après avoir révolutionné nos connaissances en biologie, comme le fit Albert Einstein dans le domaine de la physique théorique ou Nicolas Tesla dans celui de l'énergie.

Mais les découvertes de Backster débouchent sur une question cruciale: le pouvoir de résonance à distance fonctionne-t-il uniquement entre des cellules ayant fait partie d'un même corps? Non, apparemment. À la fin des années 1980,  des chercheurs américains effectuent une expérience tout à fait inédite. À suivre....

Ça m'intéresse tellement! À la liste des grands scientifiques nommés par l'auteur, j'ajoute Alan Turing qui révolutionna les mathématiques en créant sa machine universelle et en la programmant: l'ordinateur.

lundi 7 août 2017

Une parole qui m'est donnée


Une parole qui m'est donnée :

''Que de larmes seront versées sur des prières exaucées''.
Sainte Thérèse d'Avila

Merci, la vie!



Il y a de ces paroles amoureuses....


Jean Charlebois
Son livre Hanches neige a été choisi parmi les vingt-cinq plus beaux livres au Canada par Design Canada en 1977.


Texte tiré d'un article du Devoir à la sortie du livre La nuit comme le jour 

Il y a de ces paroles amoureuses, dites dans l'amour même, qui laissent pantois :'' Quand tu auras décidé de mourir, je te dirai de mourir ma chérie. Juré. je te tiendrai la main et je veillerai de tous mes yeux sur toi. Lorsque tu m'as demandé un jour de te tenir la main, quand tu mourras, j'ai été ému au sang. Ce tout petit si grand geste... Je tiens ta main pour toujours. Plus un jour si tu veux''.

Dès le début du recueil, nous sommes saisis devant la beauté du chant d'amour pour celle qui meurt, là, à l'instant, et à laquelle il dit de mourir: '' Meurs. Prends tout ton temps, je reste avec toi pour le reste de ma vie. Juré. Sois sans crainte. Sois belle et très toi. Meurs. Tout de suite''.

Il y a là un moment tremblé et si tendre qu'on aurait le goût de fermer le livre, ou de relire le texte; et on se dit que, peut-être, plus loin, nous attend un vacillement aussi grand, au coeur des poèmes. Et on dérive de page en page, dans cette jubilation de la langue propre à Charlebois parce que dans son amour humain se glisse celui des mots et des délices.

Recueil à maints égards bouleversant dans la densité amoureuse des vocables qui s'y déploient parce qu'un poète ''se parle'', ce qui produit fatalement du sens pour les autres. Vie et mort d'un être aimé, de soi et des autres, angoisse et passion, effervescence des souvenirs ressurgis vifs et pleins de sens dans l'actualité du poète. 

Ce livre d'une rare intensité apprend à tout aimer, et à admirer un poète qui a la force de sa propre lucidité.

J'écris à travers mes larmes. Nous tenions ce langage d'amour à Frédérique-Anne alors qu'elle mourait et nous aussi, un peu, en même temps qu'elle.

Nous sommes tous interreliés

Cet article est un souvenir Facebook  de 2013. Tout aussi fascinant en 2017!

Alain Apect, est un physicien français né en 1947. C'est une personnalité officiellement nobélisable. Il a obtenu, en plus d`autres prix,  la médaille Albert Einstein en 2012


Alain Aspect est un physicien qui a dirigé une équipe de l'université de France-Sud lors d'une expérience très importante en 1982. Il est probable qu'un jour, l'expérience Aspect soit l'une des expériences les plus extraordinaires de la science du XXe siècle. La physique quantique prévoyait un univers indéterministe, où l'observateur fait partie de l'observation, tandis que la relativité postulait un univers déterministe, où le rôle de l'observateur n'influe pas sur le comportement de la matière.

Lorsque ce désaccord fut notoire, on se mit à chercher un moyen de concilier les deux camps. On supposait qu'il ne peut y avoir de lois discordantes selon la dimension de la matière, les unes pour le macrocosme et d'autres différentes pour le microcosme. Il faut des lois uniques. Le problème suscita une série de débats entre le père de la relativité, Albert Einstein, et le principal théoricien de la physique quantique, Niels Bohr.

Einstein, Podolsky et Rosen formulèrent alors leur paradoxe: enfermer les deux systèmes dans des boîtes, placées en des points différents d'une pièce ou même à des kilomètres de distance. Puis ouvrir les boîtes simultanément et mesurer leurs états internes.

Einstein fit observer qu'il ne pouvait avoir de transfert d'information instantané, lors que rien ne va plus vite que la lumière. Bohr disait qu'il y aurait une communication instantanée. La matière fait partie d'un système indivisible. Le problème c'est que ce paradoxe ne pouvait être démontré à l'époque d'Einstein. L'expérience ne fut concrétisée qu'en 1982 par Alain Aspect et son équipe. Cette expérience difficile et compliquée a bien été réalisée.

Bohr avait raison. Aspect a découvert que les particules communiquent automatiquement entre elles, même à des points différents de l'univers. Il a vérifié expérimentalement que l'univers est tissé de liens invisibles, que les choses sont reliées entre elles d'une manière insoupçonnée. Elles constituent une entité unique. Leur séparation est une illusion. Deux particules peuvent être séparées par l'univers entier, lorsqu'une se déplace, l'autre se déplace instantanément. Il s'agit de la même microparticule. L'existence des deux est une illusion.

Tout est relié par des fils invisibles. Toutes les choses et tous les évènements ne sont que les différents visages d'une même essence. Le réel est un  d'où émane le multiple. Toutes les choses et tous les évènements ne sont que les différents visages d'une même essence. "Lorsque que tu comprendras une chose totalement, tu comprendras tout." S. Suzuki



Nous sommes tous interreliés. Ça je le sais. Mais de  le comprendre autrement qu'ésotériquement  et spirituellement  me fascine absolument!   je termine le livre La formule de Dieu de José Rodrigues dos Santos. Je suis contente d'offrir ce beau livre à mon fils Dominicke, demain. Ce sera la fête de tous les Verseaux de ma famille.

dimanche 6 août 2017

L'encre des savants est plus sacrée que le sang des martyrs


Boris Cyrulnik


Boris Cyrulnik évoque les conditionnements qui mènent au terrorisme, à la mort, aux croisades, à  l'inquisition, au nazisme, au djiadisme... Je lis Ivres paradis, bonheurs héroïques, de Cyrulnik

Le terrorisme djiadiste

Des individus qui se disent musulmans tuent sans états d'âme d'autres musulmans au Koweit, en Tunisie. Des individus autoproclamés Iman veulent imposer non  une façon de vivre mais de mourir, en promettant aux hommes une sexualité paradisiaque, tout en contraignant les femmes à cacher leur féminité.

Noua sommes en face d'un drame humain dans lequel se sont enfermés des hommes et des femmes atteints d'une maladie pour l'heure incurable.

L'islamiste terroriste, se barricade dans une certitude aveugle et reste sourd a un appel lancé il y a quinze siècles: ''Lis!''. Cette injonction de l'ange Gabriel détermine toute la dimension spirituelle, philosophique et intellectuelle du Coran. LIS! pour comprendre. ''Lis au nom du Seigneur qui a tout créé''. Lire, comprendre, réfléchir, penser et aller chercher le savoir.

Alors que la foi  demande de jeûner, de prier, de vénérer, le monde musulman fait face à ses propres démons qui attisent le feu dans la discorde et dont l'exigence est devenue: ''tuer!''. Une décadence proclamée. Ils remettent en question tout ce qu'a apporté la civilisation musulmane à l'Histoire: culture, art, science, spiritualité et justice.

Aucune prescription coranique le précise, enseigne  Jacqueline Chabbi, historienne spécialiste de l'Islam: ''Rien dans le Coran lui-même n'est dit sur le pèlerinage et les femmes. Une règle religieuse interdit même aux femmes de faire le Hadj le visage voilé! De plus la mixité est de rigueur lors de cet acte de piété. C'est un moment où le pèlerin doit être dans un état de sacralisation''.

Mahomet, l'ultime prophète, a sans cesse, durant  les vingt années de son apostolat, appelé à la tolérance en veillant à une égalité entre hommes et femmes dans une société patriarcale qui y était réfractaire.  Pratiques prescrites par des hommes et devenues  quasi divines à travers des règles strictes dont le but est de maintenir la femme dans un statut inférieur (voile, vengeance, crimes dits d'honneur, mariages imposés, virginité exigée...)

Mais cette référence à une puissance inaccessible et omnipotente paradoxalement rassure, car elle permet de se libérer de l'effort de la réflexion.  (Aziz Farès)


Les guerres modernes


Boris Cyrulnik, psychiatre.

Boris Cyrulnik évoque les conditionnements qui mènent au terrorisme, à la mort, aux croisades, à l'inquisition, au nazisme, au Djiadisme... extraits. Je lis ''Ivres paradis, bonheurs héroïques'' de Boris Cyrulnik.

Dans les guerres modernes, les civils et les enfants meurent plus que les soldats, parce qu'ils ont appris à se protéger. Mais quand les combattants rentrent chez-eux, ils n'éprouvent pas la fierté d'un combat mythique, ils ressentent plutôt l'usure d'une guerre honteuse. On se bat pour une représentation religieuse ou politique, floue, incertaine, changeante au gré des événements, dépourvue de sens. Les Allemands d'aujourd'hui sont étonnés par le nazisme qui s'est emparé de leurs grands-parents. La jeunesse chrétienne ne se sent pas solidaire de ses ancêtres qui ont commis l'inquisition, les croisades et la colonisation.

Depuis que la technologie permet de moins mourir sur les champs de bataille, beaucoup de soldats se suicident quand ils rentrent chez eux. Il arrive qu'ils soient violemment critiqués par le peuple au nom duquel ils ont fait la guerre. Les vétérans du Vietnam ont été insultés par leur famille et leurs amis. L'alcoolisme, les troubles psychiques et les suicides ont décimé ces anciens combattants âgés de 30 à 40 ans, jusqu'au moment où une chanteuse socialement engagée, Joan Baez, a changé les récits. ''Les coupables, a-t-elle dit, ne sont pas les soldats, ce sont ceux qui les ont envoyés faire cette guerre inutile et cruelle.'' Après ce changement  de récit, les soldats ont été entourés au lieu d'être rejetés.

Les religions et le patriotisme  sont responsables de milliers et milliers de morts  dans l'histoire de l'humanité. Je n'aime ni les unes ni l'autre.


Giordano Bruno


Giordano Bruno (1548-1600)
Il fut brûlé vif pour hérésie. Il fut un martyr de la pensée.


Boris Cyrulnik évoque  les conditionnements qui mènent  au terrorisme, à la mort, aux croisades, à l'inquisition, au nazisme, au djiadisme... Je lis  Ivres paradis, bonheurs héroïques
Le terrorisme de l'Église.

L'inquisition en 1600, a envoyé au bûcher Giordano Bruno parce que cet hérétique avait blasphémé contre les Écritures en soutenant que la Terre tournait autour du soleil. Galilée, dix ans plus tard a murmuré à son tour: '' Et pourtant, elle tourne!''. Il a fallu attendre Jean-Paul II en 1992, pour réhabiliter cette théorie que l'on a cru blasphématoire alors qu'elle n'était que scientifique. C'est difficile de dire NON quand on s'oppose au plus grand nombre. C'est dangereux aussi puisqu'on se retrouve dans la position du transgresseur. En disant que la Terre est ronde alors qu'on voit bien qu'elle est plate, on  devient un déviant, un anormal presque. Et quand cette déduction s'oppose aux Écritures, l'affirmation est blasphématoire et celui qui pense ainsi mérite le bûcher. Car il désoriente le groupe et risque même de le détruire en supprimant le sentiment du sacré que l'Église avait mis plusieurs siècles à édifier.

La liberté de penser est une épreuve angoissante puisqu'elle isole et risque de provoquer la haine de ceux qu'on aime encore, malgré les désaccords. La soumission apporte tant de bénéfices affectifs que ça vaut bien un petit renoncement, non?

Je lis de Boris Cyrulnik ''Ivres paradis, bonheurs héroïque''

Quand l'Église réhabilitera-t-elle Giordano Bruno, ce grand homme de science? Avouer ses erreurs c'est évidemment difficile pour le représentant de Dieu sur Terre !

samedi 5 août 2017

Hitler, les femmes et les Allemands

Boris Cyrulnik évoque  les conditionnements qui mènent au terrorisme, à la mort, aux croisades, à l'inquisition, au nazisme, au djiadisme... Je lis  ''Ivres paradis, bonheurs héroïques'' de Boris Cyrulnik. Extraits....

Adolf Hitler

Peu intéressé par la sexualité, Hitler a été probablement déniaisé dans un bordel, comme cela se faisait au début du xxe siècle. Quand il est amoureux d'une femme, il cherche à la détruire. Ses compagnes se suicident les unes après les autres: Reueter, âgée de 16 ans à qui il exigea un acte notarié affirmant qu'il n'avait jamais eu de rapport sexuel avec elle; Geli Raubal, sa nièce; Magda Behrend, future femme de Joseph Goebbels, qui se suicida avec ses quatre enfants; Unity Mitford, une anglaise qui l'accompagna dans ses voyages devint infirmière après un suicide raté; et surtout Eva Brown qui après deux tentatives aboutit à un suicide amoureux auprès d'Adolf Hitler, le lendemain de leur mariage.

Quand l'homme réel est mortifère, l'homme social provoque l'enthousiasme. Les Allemands ont adoré un petit brun à moustache, eux qui affirmaient que la race supérieure était composée d'hommes grands, blonds aux yeux bleus. Ils ont obéi à un estropié, Goebbels qui éliminait les malades mentaux et les infirmes afin de purifier la race et de faire des économies.(P.Lemone). Hitler pouvait être médiocre et cependant bâtir une civilisation de bons Aryens.

Une discordance étonnante.



Serge Bouchard parle de la mort....





Serge Bouchard, anthropologue, chercheur, écrivain, animateur de radio....


Est-ce qu'on apprend d'une épreuve aussi terrible que celle de la mort d'un enfant?

Témoignage recueilli par Mario Proulx pour le recueil Vivre jusqu'au bout.

La mort d'un être cher est une épreuve. Cela nous saisit, nous plaque au mur, et là nous devons faire face. Ce que j'ai appris avec le temps c'est qu'on ne peut pas être consolé. Ça ne s'arrange pas. La mort est non négociable. C'est une fatalité. L'être humain en vie portera  nécessairement les blessures toute sa vie. Impossible d'y échapper. Ceux qui sont morts sont morts, ceux qui ont survécu sont cicatrisés. Ils portent les cicatrices de leur deuil. Je ne pense pas que j'arriverais à refermer la plaie de la perte d'un enfant. Le pire des drames qu'on puisse imaginer, c'est la mort de ses enfants. Les enfants qui meurent avant leurs parents, je ne vois rien de pire en matière d'épreuve et de philosophie. Personnellement je crois que je m'enfoncerais dans un corridor d'autisme. En fait j'ignore ce que je ferais.

Toute perte laisse un vide que rien ne peut combler. Il faut s'habituer à vivre avec le fait que cela est naturel. La meilleure façon de ne pas souffrir, c'est évidemment de ne pas s'attacher.  Il n'y a pas de recette. J'ai failli dire, réussir sa vie, c'est n'avoir personne à son enterrement.

On ne veut pas mourir, et c'est pour les autres qu'on ne veut pas mourir, on veut leur épargner ça. Nous ne trouverons pas la réponse définitive. C'est la condition humaine. La vie, c'est l'éclair d'une luciole dans la prairie, la nuit.

On ne peut pas être consolé. Il faut passer à travers douloureusement. C'est ma vérité.

mercredi 2 août 2017

Alan Turing, le génie qui a inventé l'ordinateur et décrypté les codes secrets des nazis


Alan Turing, un esprit scientifique exceptionnel

Le destin tragique de cet homme d'exception me fascine et m'interpelle puissamment. Je lis Alain Turing écrit par Andrew Hodges, professeur de mathématique à l'université d'Oxford. Pour lui, Turing est un personnage-clé de l'Histoire, un héros de la Seconde guerre mondiale et cet ouvrage fait désormais partie des '' 50 livres essentiels'' selon le quotidien The Gardian. Le film Jeu de l'imitation a été adapté pour le cinéma à partir de ce livre.
La machine universelle de Turing deviendra un calculateur puis l'ordinateur. Son invention fut l'ancêtre des programmes informatiques ou des logiciels.

Le 25 mai 2011, devant le Parlement du Royaume-Uni, Barack Obama, le président des États-Unis, a salué les Britanniques Newton, Darwin et Turing pour leur contribution à la science.

Le 24 décembre 2013, on accorda à Turing une grâce posthume à sa condamnation pour ''indécence manifeste'' en 1952. La monarchie reconnaissait Turing comme un héros national ayant rendu des services exceptionnels à l'État. Au moment où Turing réussit à décrypter les messages de l'Énigma, réputée indécodable, utilisée par les armées allemandes, il écourta la Seconde guerre mondiale de deux ans et sauva ainsi des milliers de vies humaines.

Alan Turing était un génie et aussi un homosexuel. Il est aisé d'imaginer l'hostilité et la cruauté de cette époque d'après-guerre vis-à-vis l'homosexualité. Il fut épié, piégé, persécuté. Le procès est médiatisé. H. Alexander fait de son confrère un brillant portrait, mais il est empêché de citer ses titres de guerre par le Secret Act. Turing est mis en demeure de choisir : incarcération pour deux ans ou castration chimique réduisant sa libido. Il choisit le traitement, d'une durée d'un an, avec des effets secondaires temporaires. Le coureur à pied svelte qu'il était devient gros, impuissant, ses seins grossissent et surtout il fut en proie à des effets psychiques profondément démoralisants. Alors qu'il a été consacré en 1951, en devenant membre de la Royal Society, à partir de 1952 , il fut écarté des plus grands projets scientifiques.

Deux ans plus tard, à l'âge de 41 ans, Alan Turing mit fin à ses jours en croquant une pomme empoisonnée au cyanure.

Une légende tenace veut que Apple ait choisi son nom et son logo de ''la pomme croquée'' en hommage à Turing. Apple a toujours démenti cette rumeur.