samedi 7 mai 2016

Max Planck, Niels Bohr et les quantas



Le physicien Max Planck, l'un des fondateurs de la mécanique quantique. Prix Nobel de physique  1918

Le physicien Max Plante fait à Berlin une découverte la plus importante sans doute depuis Newton: l'énergie de la lumière et des autres rayonnements n'est pas émise ou absorbée de façon continue, mais d'une façon discontinue, que les physicien appellent discrète et sous forme  de petits paquets appelés quanta par Max Planck.

Coup sur coup, Niels Bohr à Copenhague, l'Allemand Werner Heisenberg et l'Autrichien Schrödinger développent indépendamment l'un de l'autre une théorie des quanta dans cet infiniment petit qui semble  étrangement refléter l'infiniment grand.



Niels Bohr, prix Nobel de physique 1922 et Médaille Max-Planck 1933


Bohr découvre - c'est le principe dit de «complémentarité» - que les électrons sont à la fois une particule et une onde, et qu'ils tournent autour d'un noyau en suivant une trajectoire à la façon de la Lune qui tourne autour de la Terre et de la Terre qui tourne autour du soleil. Un ballet cosmique minuscule se déroule très bas au fond des choses. Mais dans l'infiniment petit, une surprise nous attend....



Einstein et Bohr en 1030




















































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































vendredi 6 mai 2016

Le big bang, l'explosion primordiale



Une image semblable à celle-ci peut-être... 


Le nom de big bang fut donné par dérision, vers le milieu du xxe siècle, à l'explosion primordiale. L'inventeur de la formule était un astronome Fred Hoyle, qui était hostile à la théorie d'un monde en expansion et partisan d'un univers dit «univers stationnaire». Le big bang n'est toujours qu'une hypothèse très vraisemblable et admise désormais par une immense majorité de physiciens et d'astronomes. Une minorité de savants dénoncent pourtant encore «le caractère totalement incroyable» du  big bang. Un physicien suédois traduit bien ce rejet: « Le big bang est un mythe comme le mythe biblique de la création en six jours, l'oeuf cosmique chinois etc...

L'Église catholique, en revanche, a vu aussitôt une sorte de revanche sur la redoutable théorie de l'évolution. Et dès 1951, elle l'a déclaré officiellement en accord avec la Bible.

Extrait du livre de Jean d'Ormesson C'est une chose étrange à la fin que le monde

jeudi 5 mai 2016

Penzias et Wilson et le rayonnement fossile



Une équipe de deux chercheurs, Penzias et Wilson testaient pour la compagnie Bell une espèce de radar, un détecteur de sons ultra sensible, quand les chercheurs  furent  gênés par un bruit insolite qui semblait venir de nulle part. Les deux physiciens pensaient avoir été victime d'un volatile et reprirent leur recherche après nettoyage. Quelle que fut la direction dans laquelle le détecteur était pointé, le jour et la nuit, le bruit diffus était toujours le même. Les deux hommes mirent un peu de temps à comprendre que ce qu'ils entendaient, c'était la musique de la création. Leur radiotélescope percevait la survivance fossile du rayonnement né du phénomène primordial annoncé par Edwin Hubble.

La fuite des galaxies, et le rayonnement fossile qui baigne tout l'univers constituaient une forte présomption en faveur d'un début de l'Univers. Le cadre d'ensemble pour que ces observations puissent prendre place et se déployer sera l'oeuvre d'Albert Einstein et de sa théorie de la relativité générale.

En 1927, Einstein alla rendre visite à Hubble et adopta le modèle d'un monde en expansion. La voie était ouverte à l'hypothèse d'une explosion primordiale à l'origine d'une expansion qui se poursuit encore aujourd'hui, le big bang. «Ce qu'il y a d'incompréhensible, disait Einstein, c'est que le monde soit compréhensible».

Edwin Hubble et l'Univers en expansion


Edwin Hubble, astronome américain 1889-1953

Hubble est celui qui devait donner son nom au télescope spatial. C'était un avocat qui avait renoncé au barreau pour se consacrer aux étoiles. Après avoir démontrer pour la première fois l'existence de corps célestes au delà de notre Voie lactée, Hubble fit une observation cruciale: les galaxies lointaines qu'il observait dans l'immense univers semblent fuir à toute allure et d'autant plus rapidement qu'elles sont plus éloignées. Le gigantesque système des galaxies est en expansion dans toutes les directions à une vitesse prodigieuse et accélérée.

Cette constatation amène une hypothèse: dans un passé lointain, les objets célestes ont été plus proches les uns des autres et il existe un moment, il y a quelques milliards d'années, où ces différents objets étaient rassemblés en un point qui constituait à lui seul tout l'univers.

Un événement primitif a permis l'expansion de l'univers. Événement foisonnant d'interrogations.

Textes de Jean d'ormesson tirés de son livre C'est une chose étrange à la fin que le monde

mercredi 4 mai 2016

Darwin bouleverse la chronologie de l'univers




Darwin ne découvre pas seulement les lois de l'évolution et de la sélection naturelle, il bouleverse aussi la chronologie de l'univers et de la vie. L'âge de l'univers a fait l'objet depuis la nuit des temps de spéculations innombrables et contradictoires. L'archevêque anglican James Ussher fixe la date de la création au 23 octobre 4004 avant Jésus-Christ, entre neuf heures du matin et quatre heures de l'après-midi. Même aujourd'hui, beaucoup de fondamentalistes américains attachés à la Bible sont toujours persuadés que la création du monde remonte à quatre mille ans. À qui leur objecte la découverte de roches, de plantes et d'ossements bien antérieurs à la date supposée de la création, ils répondent que Dieu, en même temps que le monde, a créé les fossiles pour éprouver ses fidèles.

La formidable différence entre le monde immuable des Grecs, de Descartes, de Newton et le monde de l'évolution c'est que Darwin fait sortir la vie d'une longue histoire qui s'étend sur des millions et des millions d'années. C'est ainsi que les lois de l'Évolution sont capables d'expliquer l'émergence des bactérie, des algues bleues, des organismes multicellulaires, des méduses, des insectes, des forêts, des premiers oiseaux, des reptiles et des dinosaures, des mammifères, des fleurs et des vertes prairies, et enfin des primates d'où sortent successivement il y a quelques instants à peine, les différents visages de l'Homo habilis qui se sert de ses mains pour construire des outils, de l'Homo érectus qui marche sur ses deux pieds de derrière et qui regarde le ciel à notre Homo sapiens qui se pense lui-même et qui pense l'univers.

Darwin ouvre un chemin nouveau, il allonge l'histoire de la vie et du monde  et lui attribue dans le temps des dimensions jusqu'alors impensables.

C'est vraiment formidable ce survol de notre histoire! J'aime bien que ce soit lui qui le fasse!

Extrait tiré du livre de Jean d'Ormesson, C'est une chose étrange à la fin que le monde

Darwin entre en conflit avec sa foi



Annie Darwin

La mort de la fille de Charles Darwin, Annie, en 1851, fut l'évènement qui écarta Darwin, déjà en proie au doute, de sa foi en un Dieu bienfaisant


Darwin avait été bouleversé par sa découverte de l'évolution des espèces et il s'était éloigné lentement, presque à contre-coeur et contre sa volonté, de la foi de son enfance. Il a avoué: «Le dire c'est comme confesser un meurtre». Toute sa vie, il a conservé une lettre de sa femme Emma: «Je serais extrêmement malheureuse si je pensais que nous ne nous appartenons pas l'un à l'autre pour l'éternité». Sur cette lettre, il avait griffonné de sa main ces mots fiévreux: «Quand je serai mort, sache que bien souvent j'ai embrassé et pleuré sur ça».

Ce qui donne à sa théorie de l'évolution des espèces son intensité dramatique, c'est moins la parenté étroite entre les humains et le règne animal, que l'élimination de toute volonté extérieure, de toute intention divine et de toute finalité. La création peut être pensée sans créateur. Semblable à toutes les autres espèces, l'homme n'a pas besoin de Dieu.

Le monde n'est pas un chaos. Il y a beauté et ordre dans l'univers. D'où vient l'ordre? D'où vient la beauté? Personne n'ôtera dans la tête de beaucoup d'êtres humains l'idée que le monde est un projet en oeuvre et qu'en dépit de tant de mal et de souffrances il garde un sens caché.

La science d'aujourd'hui détruit l'ignorance d'hier et elle fera figure d'ignorance au regard de la science de demain. Dans le coeur des hommes il y a  un élan vers autre chose qu'un savoir qui ne suffira jamais à expliquer un monde dont la clé secrète est ailleurs.

Je lis de Jean d'Ormessom, C'est une chose étrange à la fin que le monde.

mardi 3 mai 2016

L'Ivoire des éléphants brûle



Le président du Kenya a procédé  ce samedi 30 avril,  à la destruction de 105 tonnes d'ivoire dans le parc national de Nairobi, soit la plus grande quantité d'or blanc jamais incinérée en une fois. Un geste symbolique fort pour la lutte contre le braconnage des éléphants, décimés pour leurs défenses.

Romain Gary, dans son livre Le sens de ma vie se confie à un journaliste de Radio-Canada peu de temps avant sa mort:

«Les Racines du ciel a été un très grand succès; c'est un livre écrit en vain pour la défense des éléphants puisqu'on en massacre aujourd'hui soixante-dix mille par an et que l'épouse d'un des grands chefs d'États africains a été la principale trafiquante d'ivoire - cinq milles tonnes d'ivoire chaque année. J'ai reçu le Goncourt avec ce livre, mais Les racines du ciel allait au-delà de la défense de l'environnement. Les éléphants étaient aussi pour moi, la défense des droits de l'homme : maladroits, gênants, encombrants, ils interféraient avec le progrès, ils renversaient les poteaux télégraphiques, ils paraissaient inutiles, mais il fallait les préserver à tout prix.

Les droits de l'homme étant défendus par mille organismes je me réclame avant tout, sans aucune pudeur, d'être le premier auteur de qualité à avoir écrit dans un roman important un livre sur la défense de l'environnement et la protection de la nature. J'ai été le premier écologiste de France et j'en suis fier. C'était une époque où la nature tenait une dernière place dans la préoccupation des Français».

Si vous écrivez Romain Gary dans le rectangle blanc, en haut à gauche, vous pourrez relire des extraits bouleversants sur les éléphants du livre Les racines du ciel publié en 1956. Et c'est si divinement écrit! J'aurai bonheur à relire ce livre.... C'est un livre écrit en vain, dit-il tristement...

Darwin et sa théorie de l'Évolution: un tsunami



Charles Darwin

Dans L'origine des espèces. Darwin affirme que toutes les espèces vivantes descendent d'un ancêtre commun et qu'une sélection naturelle élimine les moins adaptés. Il tisse des liens étroits entre l'humanité et le règne animal, entre les singes et les hommes, et il heurte les sentiments d'une immense majorité de lecteurs.

La théorie de l'évolution constitue une révolution aux conséquences meurtrières pour la religion et la foi. L'homme n'est plus créé par un Dieu qui le façonne à son image: il sort d'un processus sans volonté extérieure et sans cause, sans aucune finalité. Il est à l'image de ces singes dont il est le cousin plutôt qu'à celle d'un Dieu dont il n'est plus le fils. Nous sommes des primates, des oiseaux, des poissons, des arbres, des algues, des bactéries, de la poussière d'étoile. Où pourrait bien se situer le péché originel? si les singes et nous, les chiens et les chats, les tigres, les éléphants, les tortues et les éponges, les algues et les bactéries  avons tous une source commune, Dieu a-t-il encore un rôle à jouer dans l'évolution de la vie? Occupe-t-il encore une place dans ce monde livré à lui-même?

Au moment où l'homme découvre l'humilité de ses origines, l'orgueil l'envahit: la théorie de l'évolution a rendu Dieu superflu.

L'Église catholique ne met pas longtemps à réagir et à soutenir que l'évolution à partir d'espèce animales supérieures est en contradiction avec l'Écriture sainte et doit être rejetée comme incompatible avec la foi catholique.

En 1996, Le pape Jean-Paul II affirme que la théorie de l'évolution est plus qu'une hypothèse. Et l'origine du genre humain à partir d'un couple primitif cesse de constituer un article de foi.

Dans les pays protestants, et notamment les États-Unis, la réaction est plus vive encore. Fondamentalistes et évangélistes ont du mal à accepter que les êtres humains ne descendent pas d'Adam et Ève. En 1924 le Tennessee est le premier état à interdire l'enseignement de la théorie de l'évolution. La Cour suprême finit par s'opposer et déclare que le créationnisme  n'est pas une théorie scientifique, mais une doctrine religieuse. En 2009, seulement 48% des Américains estiment que la théorie de l'évolution est «la meilleure explication de la vie sur la Terre». 

 Barack Obama se déclare hostile à l'enseignement du créationnisme dans les écoles publiques.

L'ouvrage de Darwin est paru en 1859 !!!!

Je lis de Jean d'Ormesson, de l'Académie française, C'est une chose étrange à la fin que le monde

dimanche 1 mai 2016

Nostalgie d'une mer en chaleur....



Gi à Cuba

J'espérais que le Québec m'accueillerait avec de l'herbe verte et des bourgeons en pleine éclosion. Mais la température oscille entre un degré et quatre degrés. Et la pluie est froide.

J'ai la nostalgie de la mer en chaleur et du vent doux. Je suis frileuse maintenant!

Hier, avec mon amie Diane, j'ai sorti mon kit de jardin. J'active la roue d'un printemps chaleureux. Mes chaises-longues bras ouverts sont formidablement incitatives pourtant!

Sur cette photo, le soleil de midi a gommé toutes mes rides !!!!