jeudi 31 janvier 2013

Un trésor caché pendant mille ans...




Bâtie au milieu du VIe siècle, l'église Santa Maria Antigua nel Foro Romano est considéré comme le plus ancien et le plus important monument chrétien à l'intérieur du Forum romain. Cette église mythique a été construite sur un bâtiment de la Rome impériale datant du règne de l'empereur Domitien.  Un tremblement de terre a secoué Rome en 847 et elle fut à demi ensevelie. Elle fut abandonnée, puis  vandalisée lors du sac de Rome. L'église Santa Maria Libératrice fut construite sur ses ruines, puis démolie en 1900 pour ramener les restes de l'ancienne église à la lumière.


La crucifixion

L'église a dormi  mille ans avant d'être redécouverte. Des travaux d'urgence ont été entrepris pour sauvegarder la collection unique de peintures murales. Au fil des ans, les différents restaurateurs ont redonné à ce lieu magique un peu de sa splendeur passée. À ce jour, quelques 250 mètres carrés de peintures exceptionnelles ont résisté aux outrages du temps. Elles lui ont valu le surnom de Chapelle Sixtine du haut Moyen âge.


En 2004, l'église a été répertoriée sur la liste des édifices en danger du Fonds mondial pour les Monuments. Santa Maria Antigua nel Foro Romano a longtemps été  interdite aux visiteurs, sa réouverture est prévue pour 2013-2014. D'après un texte de Louise Gadoury.



 L'Ange de l'Annonciation


Saint Cyrus

Quand j'irai en Italie, en plus de la grotte de Lupercale, je mets l'église Santa Maria nel Foro Romano dans mes coups de coeur à voir absolument... J'aurai bientôt 72 ans et un 80 ans se pointe à ma porte avec une rapidité insensée; j'ai une petite panique à contrôler, là, tout de suite.... 

Je veux du temps, du dynamisme et de la santé!

mardi 29 janvier 2013

La fête des Verseaux



Mon fils Dominicke, 46 ans


Ma fille Anne-Emmanuelle, 42 ans


Ma fille Frédérique-Anne, 42 ans


David, 17 ans, fils d'Anne-Emmanuelle


Pierre, 53 ans, conjoint de ma fille Marie-Héllène


Lou-Hélène, ma  fille-amie

Quelle belle tribu! Nous sommes tellement heureux d'être ensemble. Ce n'est que rires et plaisir. Je les regarde avec un petit oeil admiratif et un gros coeur plein d'amour.

Marcher et se laisser aimer par la terre....



Une sorcière et une médium



Ce texte est tiré d'un blog écrit par Caroline Coulombe, mon amie. Tous ses textes m'interpellent le coeur et l'âme. La lecture de son blog fait de moi une meilleure personne. Le sacré est au centre de tous ses écrits. Celui-ci me plaît beaucoup. Je le partage.


Longtemps, j'ai cru que je devais chercher à m'enraciner toujours davantage en prolongeant mes racines vers ou dans la terre. J'ai beaucoup marché dans ma vie, parfois avec conscience, parfois bien distraite. Quitter mes pieds, monter dans ma tête, détourner mon attention de la nature environnante, ce sont des pratiques que je maîtrise très bien. J'ai marché avec plus ou moins de conscience jusqu'au jour où j'ai compris que, si je me gardais dans un état réceptif, c'est la terre qui allait faire tout le travail. C'est elle qui peut me nourrir pour peu que je l'accueille. Ce n'est pas à moi à chercher à en faire tant et tant. Avec le temps, je me suis laissée pénétrée de la certitude et de la sensation réellement bienfaisante d'être nourrie, supportée, protégée par la terre et par tout ce qu'elle porte de beauté, d'êtres vivants et d'amour.


Je vais marcher différemment à partir de tout de suite!

Voici l'adresse de son blog :
formationenmédiumnite.blogspot.com


lundi 28 janvier 2013

Quand ma fin du monde sera là...




Quand ma fin du monde sera là, je veux être lucide. Je veux que mes enfants soient là, autour de moi, à la façon de La Mama de Charles Aznavour; Dominicke jouant doucement de la guitare, un peu à l'écart. Ultimement, dire à chacun d’eux, les tout derniers mots d'amour et les derniers mots d'espérance que je porte en moi pour chacun d'eux.


Je lis le 
Journal d'André Gide, une anthologie. Gide raconte cette histoire:

Ma grand-mère Rondeaux avait réservé pour la fin le meilleur de ce qu'elle avait à dire, les suprêmes instructions et recommandations qu'elle souhaitait faire à ses enfants. Quand elle sentit que l'heure solennelle approchait, elle les assembla tous autour d'elle, mais à ce moment, elle fut prise d'une paralysie de langue et ne put, au lieu d'un discours sublime, que proférer un immense cri. Un cri si fort, qu'on l'entendit jusqu'au fond du jardin.

La grand-mère d'André Gide!!! Une compassion énorme m'envahit. Elle avait finalement sombré dans  un scénario pathétique, non désiré.

Je suis comme elle, je sais comment je veux terminer cette vie. Je souhaite qu'une beauté immanente nous entoure. Faire un dernier sourire, un dernier au revoir de la main, comme mon père le fit. Fermer les yeux, marcher vers le miroir et le traverser, comme Alice au pays des merveilles.

Et que cela se vive! Et que cela se fasse!




Aline Jutras a écrit: L'Univers entend ta demande.

jeudi 24 janvier 2013

Nous sommes tous reliés par des fils invisibles



Alain Apect, est un physicien français né en 1947. C'est une personnalité officiellement nobélisable. Il a obtenu, en plus d`autres prix,  la médaille Albert Einstein en 2012


Alain Aspect est un physicien qui a dirigé une équipe de l'université de France-Sud lors d'une expérience très importante en 1982. Il est probable qu'un jour, l'expérience Aspect soit l'une des expériences les plus extraordinaires de la science du XXe siècle. La physique quantique prévoyait un univers indéterministe, où l'observateur fait partie de l'observation, tandis que la relativité postulait un univers déterministe, où le rôle de l'observateur n'influe pas sur le comportement de la matière.

Lorsque ce désaccord fut notoire, on se mit à chercher un moyen de concilier les deux camps. On supposait qu'il ne peut y avoir de lois discordantes selon la dimension de la matière, les unes pour le macrocosme et d'autres différentes pour le microcosme. Il faut des lois uniques. Le problème suscita une série de débats entre le père de la relativité, Albert Einstein, et le principal théoricien de la physique quantique, Niels Bohr.

Einstein, Podolsky et Rosen formulèrent alors leur paradoxe: enfermer les deux systèmes dans des boîtes, placées en des points différents d'une pièce ou même à des kilomètres de distance. Puis ouvrir les boîtes simultanément et mesurer leurs états internes.

Einstein fit observer qu'il ne pouvait avoir de transfert d'information instantané, lors que rien ne va plus vite que la lumière. Bohr disait qu'il y aurait une communication instantanée. La matière fait partie d'un système indivisible. Le problème c'est que ce paradoxe ne pouvait être démontré à l'époque d'Einstein. L'expérience ne fut concrétisée qu'en 1982 par Alain Aspect et son équipe. Cette expérience difficile et compliquée a bien été réalisée.

Bohr avait raison. Aspect a découvert que les particules communiquent automatiquement entre elles, même à des points différents de l'univers. Il a vérifié expérimentalement que l'univers est tissé de liens invisibles, que les choses sont reliées entre elles d'une manière insoupçonnée. Elles constituent une entité unique. Leur séparation est une illusion. Deux particules peuvent être séparées par l'univers entier, lorsqu'une se déplace, l'autre se déplace instantanément. Il s'agit de la même microparticule. L'existence des deux est une illusion.

Tout est relié par des fils invisibles. Toutes les choses et tous les évènements ne sont que les différents visages d'une même essence. Le réel est un,  d'où émane le multiple. Toutes les choses et tous les évènements ne sont que les différents visages d'une même essence. "Lorsque que tu comprendras une chose totalement, tu comprendras tout." S. Suzuki



Nous sommes tous interreliés. Ça je le sais. Mais de  le comprendre autrement qu'ésotériquement  et spirituellement  me fascine absolument!   je termine le livre La formule de Dieu de José Rodrigues dos Santos. Je suis contente d'offrir ce beau livre à mon fils Dominicke, demain. Ce sera la fête de tous les Verseaux de ma famille.

lundi 21 janvier 2013

L'espace-temps

Einstein disait que le temps passait à des vitesses différentes selon la vitesse du mouvement dans l'espace. Pour mieux l'expliquer, il a donné l'exemple de la séparation des deux jumeaux. Le premier s'en va à bord d'une navette spatiale très rapide et l' autre reste sur terre. Celui qui est dans la navette spatiale revient sur terre au bout d'un mois  et découvre que son frère est maintenant un vieil homme. Pendant qu'un mois s'écoulait dans la navette spatiale, cinquante ans s'écoulait sur terre.

La perception  temporelle de l'observateur dépend de la vitesse à laquelle il se déplace. Plus son déplacement se rapproche de la vitesse de la lumière, plus son horloge tourne lentement. Mais pour cet observateur le temps reste normal, une seconde continue d'être une seconde. Ce n'est que celui qui se déplace à une vitesse moindre que  l'horloge du premier observateur  semble plus lente. L'observateur qui circule à une  vitesse proche de celle de la lumière verra la terre tourner autour du soleil à une très grande vitesse. Et il lui semblera que le temps de la terre s'accélère, qu'une année se passe en une seconde, mais, sur terre, un an continuera à être un an.

LE FACTEUR CLÉ EST LA VITESSE dont la référence est celle de la lumière que Einstein a établi comme étant constante. Le cours du temps dépend de la position et de la vitesse de l'observateur. Il n'y a pas de temps unique. Cela signifie aussi qu'il n'y a pas un présent universel. Ce qui est présent pour un observateur est passé pour un autre et futur pour un troisième. Une chose n'est pas encore arrivée et elle est déjà arrivée. C'est la théorie de relativité.

Mais, la théorie de la relativité générale a révélé aussi que le passage du temps est plus lent en des lieux de forte gravité et plus rapide en des lieux de faible gravité. Ceci entraîne diverses conséquences toutes liées entre elles. Les objets  connus les plus chargés en gravité sont les trous noirs, ce qui signifie que si une navette s'approchait d'un trou noir, l'équipage verrait défiler sous ses yeux l'histoire de l'univers en accéléré, jusqu'à sa fin.


Que c'est passionnant de revoir toutes ces données ...

Je lis La formule de Dieu. À travers toutes ces explications scientifiques, un suspense palpitant se déroule...


vendredi 18 janvier 2013

Le Big Bang selon les données dont on dispose aujourd'hui



Le Big Bang



Cette théorie résout les paradoxes posés par l'hypothèse de l'univers éternel. En considérant cette grande expansion initiale, les scientifiques ont pensé qu'il devait exister une radiation cosmique de fond, une sorte d'écho de cette éruption primordiale. On avait beau chercher, on ne trouvait rien. Jusqu'en 1965, deux astrophysiciens américains qui achevaient un travail expérimental au moyen d'une grande antenne dans le New-Jersey, captent soudain un bruit de fond désagréable, comme un sifflement de cocotte minute. Ce bruit agaçant semblait venir de tous les points du ciel. Durant un an, ils ont cherché à éliminer ce bruit qui persistait, quelle que soit la direction de l'antenne. En désespoir de cause, ils ont appelé les scientifiques de l'Université de Princeton, pour leur demander s'ils avaient une explication. Ils en avaient une. C'était l'écho du Big Bang.

Ce que Penzias et Wilson ont capté, c'est la plus ancienne lumière qui soit arrivée jusqu'à nous, le rayonnement fossile. 

Le Big Bang s'est passé voilà environ dix à vingt millions d'années. L'énergie était condensée en un point et s'est dilatée en une gigantesque éruption: E=MC2. Comme d'après cette équation, l'énergie équivaut à la masse, la matière a surgi et l'espace est apparu entraînant automatiquement l'apparition du temps. En ce premier instant est né une super-force, ainsi que toutes les lois qui nous gouvernent. Cette super-force s'est scindée en différentes forces, c'est le début des premières réactions nucléaires. En trois minutes est apparu quatre-vingt-dix-huit pour cent de la matière qui existe ou existera. Cela signifie que presque tous les atomes présents dans notre corps sont déjà passés par diverses étoiles et ont déjà occupé des milliards d'organismes différents avant d'arriver jusqu'à nous. Et nous avons tellement d'atomes que l'on peut estimer que chacun de nous en possède au moins un million ayant appartenu à d'autres personnes qui ont vécu il y a très longtemps, Abraham, Moïse, Jésus-Christ, Bouddha ou Mahomet.

Après l'éruption initiale, l'univers a commencé à s'organiser automatiquement en structures, obéissant aux lois crées dès les premiers instants. Au bout de deux cent millions d'années, les premières étoiles surgirent. Puis sont nés les systèmes planétaires, les galaxies et les groupes de galaxies. Les planètes étaient au départ des petits corps incandescents, semblables à de petites étoiles. Ces corps se refroidirent jusqu'à se solidifier, comme ce fut le cas pour la terre. L'univers s'est littéralement allumé environ 400 000 ans après le Big Bang. Et ... nous voilà aujourd'hui!



Je continue de lire La formule de Dieu de José Rodrigues dos Santos. Cinq cent soixante-douze pages, je jubile de plaisir!


Une jeune fille remarquable, Rosalie



Rosalie


Rosalie et Stéphanie à l'aréna, deux cousines



L'oeuvre de Rosalie, une création intuitive


Je lui avais dit :"Ta venue me donne une joie si grande que je t'attendrai avec des ballons!". Elle est apparue, sortant du train, rayonnante et avec un "je ne sais quoi" de différent; la même tendresse, le même si beau sourire, la même détermination dans sa démarche... mais un seize ans en pleine mutation.

Nous avons planifié une journée sportive et une journée culturelle et toutes les activités de ces deux journées furent entrecoupées d'une lutte sans merci pour gagner la partie finale du jeu de dés le "vingt-et-un". Elle a gagné!!! mais j'ai gagné aux quilles!!! et l'équipe de hockey Midget de David a également gagné  glorieusement, quatre à un. Ma chère Stéphanie était là aussi. Tout, tout, pour que notre bonheur soit parfait.

J'ai sorti mes pinceaux, mes tubes de couleurs et mon chevalet. Elle a crée une oeuvre symbolique révélatrice de son bien-être acquis à même ce temps de vie chez  sa mamie-Gi. C'est beau!

Nous avons parlé et ri beaucoup. Nous avons réglé tout plein de petits questionnements typiquement ado, mais la sienne, son adolescence, c'est aussi parler karma, secrets initiatiques etc... Je n'oublie pas que cette enfant est née avec un triangle parfaitement visible sur le front. Parfois, il réapparaît mystérieusement, étonnamment. C'est une âme ancienne. Elle s'appelle Rosalie, et ce nom est en soi une pure poésie.

J'aime cette Rosalie, de tout mon coeur. Nous sommes d'une même famille d'âmes.

Et depuis, j'arbore un bracelet rouge d'amitié qu'elle a tissé pour moi.

jeudi 17 janvier 2013

L'effet papillon et la théorie du chaos



José Rodrigues dos Santos est un journaliste et un écrivain portuguais. Son roman La formule de Dieu est un best-seller vendu à plus de 2 millions d'exemplaires. Il est titulaire d'un doctorat en science.


Je lis La formule de Dieu de José Rodrigues dos Santos

Le père, grand mathématicien,  parle à son fils Tomas, un éminent cryptologue plongé dans une affaire d'espionnage internationale; un roman entre science et religion.


- Le battement d'aile d'un papillon, ici, à Coimbra, modifie imperceptiblement la pression de l'air autour de lui. Cette infime modification entraîne un effet domino sur les molécules d'air, qui va en s'amplifiant, au point de provoquer, au bout d'un certain temps, une tempête en Amérique. Voilà ce qu'est l'effet papillon. À présent, ajoute à l'effet de ce petit papillon celui de tous les papillons, de tous les animaux, de tout ce qui bouge et respire au monde, et c'est la théorie du chaos. Le comportement de la matière continue à être déterministe; ce qui se passe c'est que la matière s'organise de telle manière qu'il est impossible de prévoir son comportement à long terme, bien qu'il soit déterminé à l'avance. La théorie du chaos est la même partout.  C'est pourquoi nous ne parvenons pas à prévoir avec exactitude la prévision du temps.

L'idée fondamentale des systèmes chaotiques est simple à formuler. De petites altérations dans les conditions initiales provoquent de profondes altérations dans le résultat final. Autrement dit, petites causes, grands effets.

- Mais ce n'est vrai que pour les choses minuscules, comme les atomes ou les molécules...

- Tu te trompes, le chaos est partout, y compris dans les grands objets. Le système solaire lui-même, qui semble avoir un comportement prévisible est, en réalité, un système chaotique. Seulement on ne s'en aperçoit pas parce qu'il s'agit de mouvements très lents.

Même nos vies sont gérées par le chaos. Imagine par exemple que tu prennes ta voiture et qu'avant de démarrer, tu t'aperçoives que ton manteau est resté coincé dans la portière. Que fais-tu? Tu ouvres la portière, tu rentres le pan de ton manteau, tu refermes la portière et tu démarres. Cette opération t'a pris cinq secondes. Lorsque tu arrives au premier croisement, surgit un camion qui t'emboutit. Résultat, tu te retrouves paraplégique pour le restant de tes jours. Maintenant, imagine que le pan de ton manteau ne soit pas resté coincé dans la portière. Que se passe-t-il? Tu démarres directement ta voiture et tu arrives au croisement cinq secondes plus tôt, tu regardes à droite, tu vois le camion s'approcher, tu le laisses passer et tu poursuis ta route. Voilà ce qu'est la théorie du chaos. Un cinq secondes qui va changer le reste de ta vie. Petites causes, grands effets.


J'aime beaucoup ce livre. Une révision parfaite de la mécanique quantique, du saut quantique, le principe d'incertitude de Heisenberg, l'effet papillon, le paradoxe de Zénon etc... Le raisonnement qui fonde le paradoxe de Zénon nous montre qu'il existe autant d'espace dans un mètre que dans l'univers tout entier, autant de temps dans une seconde que dans toute l'éternité, c'est là une propriété mystérieuse de l'univers. Quel enchantement!!!

vendredi 11 janvier 2013

Oscar Wilde, un homme immolé sur l'autel du puritanisme....



Je lis L'Affaire Oscar Wilde de Odon Valet.


La vie d'Oscar Wilde est bien une légende et le poète est aujourd'hui perçu comme un homme immolé sur l'autel du puritanisme. Il fut un homme durement traité de son vivant, condamné à deux ans d'affreux travaux forcés, il mérite une réhabilitation posthume. Il est juste qu'on lui rende son honneur et qu'on ressucite sa mémoire. Auteur adulé dans les médias, il fut, du jour au lendemain, oublié de tous. André Gide, son ami, par prudence ou lâcheté ne le défendit pas. Même Bernard Shaw, (né la même année), hésita à défendre Oscar Wilde. Ce fut l'un des plus grands procès de l'histoire pénale britannique. Queensberry s'opposera à l'idylle de son fils Alfred avec le quadragénaire mais il réussira à le soustraire aux dents de la loi, il fut contraint à l'exil, en Europe. Un seul tombera, Oscar Wilde. Pour acte d'indécence grave.

Jusqu'en 1861, des peines de pendaison sont couramment prononcées au Royaume-Uni pour cause d`homosexualité. Un seul grand pays européen ne réprime pas les rapports "contre nature" entre adultes consentants, c'est la République Française. En 1791, la France supprime le crime de sodomie, trop entouré de connotations bibliques ou cléricales.

La sévérité est au rendez-vous, au troisième procès présidé par sir Wells, il déclare à l'écrivain:" Votre cause est la plus vile que j'ai jamais eu à juger." Il condamnera le poète à la peine maximale prévue par la loi de 1885, soit deux ans de prison avec travaux forcés tout en signalant avoir été trop indulgent.

Oscar Wilde fut accusé d'homosexualité par le père de son amant. Celui-ci avait divorcé de la mère d'Alfred  afin de ne pas courir le risque de faire plus de créatures dans le monde comme son fils!!! Sa haine était pathologique.


Je m'unis à l'auteur  afin de soutenir  l'oeuvre de  réhabilitation d' Oscar Wilde. 

mercredi 9 janvier 2013

Les impacts du deuil à retardement...



Marie de Hennezel a travaillé dix ans dans la première  unité de soins palliatifs de France. Elle est officier de la Légion d'honneur.



Je lis La Consolation de Jacques Attali


Marie de Hennezel, psychologue, raconte: Mon père s'est donné la mort à 81 ans. Nous n'avions pas pu, dans le fond, accompagner sa vieillesse. Ce drame m'a apporté cette sensibilité et cette compassion qui m'ont permis d'être particulièrement attentive quand j'ai commencé à travailler dans l'unité des soins palliatifs. Je veillais à ce que des familles ne passent pas à côté de l'occasion qui leur était offerte de dire ce qu'elles avaient à dire, d'avoir les gestes qu'elles avaient envie d'avoir. Et ça, je sais que je le dois à mon père.

J'ai vécu un deuil à retardement. Sur le moment c'était un évènement tellement violent que je l'ai mis de côté et je me suis engouffrée dans l'activité. J'ai voulu éviter la souffrance du deuil, j'ai essayé de refouler et j'ai été rattrapée plus tard. Un jour, une conjonctivite très violente a commencé à l'oeil gauche, puis s'est communiquée à l'oeil droit. Je me suis retrouvée dans mon lit durant trois jours, ne pouvant plus rien voir. Alors, j'ai réalisé que nous étions le 12 janvier, date anniversaire de la mort de mon père, lequel s'était tiré une balle dans la tempe gauche qui lui a traversé  les deux yeux. La façon dont je souffrais, des années plus tard, était directement en lien avec sa mort. C'est quelque chose de très courant en psychologie: les somatisations faisant partie du travail du deuil sont en rapport avec  la manière dont la personne est morte. Quand j'ai réalisé ce qui se passait, je me suis autorisée à pleurer pendant trois jours sous ma couette. J'ai alors compris, vraiment compris, de l'intérieur, que, si un chagrin n'était pas vécu sur le moment, il restait là, tapi en nous, pour rejaillir un jour. Quoi qu'il arrive.


C'est pour cette raison que vous avez des personnes très âgées qui, en s'approchant de la mort, sont souvent, et cela surprend beaucoup leur entourage, assaillies par des chagrins extrêmement anciens, des chagrins d'enfant, des chagrins d'adolescent liés à la mort d'une personne qu'elles ont connue et d'un deuil qu'elles n'ont pas pu vivre au moment où c'est arrivé.

Intéressant tout ça!

lundi 7 janvier 2013

Communiquer avec les morts...

Stéphane Allix


Communiquer avec les morts est-il consolant?

Je lis La Consolation de Jacques Attali,  les entretiens sont réalisés par Stéphanie Bonvicini.

Stéphane Allix, grand reporter de guerre, directeur de  l'Inrees (Institut de recherche sur les expériences extraordinaires)  répond:


La communication avec les morts peut être consolatrice si elle est correctement encadrée et exploitée. Il arrive que, dans les jours ou les semaines qui suivent le décès d'un proche, certaines personnes perçoivent ou aperçoivent un signe. S'il est accepté par la famille ou accompagné par une équipe thérapeutique, il peut avoir des vertus radicales d'apaisement et de consolation.

Si une mère ayant perdu récemment son fils le voit apparaître au pied de son lit et qui lui dit: "Maman, je vais bien", ce n'est pas forcément une hallucination ni l'effet d'un état de choc. Si on lui dit avec beaucoup de respect que ces expériences-là sont rapportées par énormément de gens, que ce n'est pas anormal, un apaisement s'installe. Ce type d'expérience, de communication, est généralement extrêmement rapproché des jours ou des semaines qui suivent un décès. On les appelle "des vécus de communication spontanée", sans induire la convocation d'un médium. Il y a des personnes qui apprennent le décès d'un proche par ce biais-là, de façon tout à fait inexpliquée.

Dans les jours qui ont suivi la mort de mon frère, ma mère qui se promenait au milieu de bambous plantés par Thomas dans tout le jardin, a senti son fils venu en agiter les feuillages. Était-ce un signe? Était-ce vraiment mon frère? Qui peut répondre à cette question? Mais ma mère a ensuite ressenti un apaisement considérable.

À titre personnel, la découverte du travail des médiums, en milieu hospitalier lors des accompagnements de fin de vie, m'a convaincu qu'il y avait une certaine dimension thérapeutique à considérer la mort différemment. On n'est pas dans le registre du religieux ou de la croyance. Dans le dialogue, dans l'ouverture et dans l'acceptation d'une part de mystère, il y a un élément thérapeutique considérable! Tous les gens qui y sont confrontés le confirmeront: personnel soignant, psychologues, infirmières de soins palliatifs. C'est consolateur pour celui qui va partir, c'est consolateur pour son entourage.

Je ne pense pas qu'il faille croire pour se consoler. En revanche, on peut aller chercher au fond de soi une forme de spiritualité. Nous avons tous ces ressources en nous, et c'est une démarche de toute évidence consolatrice. Il n'existe pas de souffrance insurmontable. Stéphane Allix


À la mort de mon amie Carmen du Nord, après une visite au salon funéraire, je suis allée me reposer. Je me suis allongée sur mon lit et j'ai pleuré, je la sentais tellement proche de moi. Subitement, un parfum suave a embaumé l'air de ma chambre, elle était vraiment là, avec moi. Moment étrange, délicat, véritablement apaisant. 

dimanche 6 janvier 2013

Le karma selon Matthieu Ricard


Mathieu Ricard est un Français devenu moine bouddhiste. Un jour, il décide de quitter la France et sa carrière scientifique pour se concentrer sur la pratique du bouddhisme. Il demeure dans un monastère au Népal depuis quarante ans.

Le karma

Chacun a un karma qui n'est pas un destin imposé par une entité extérieure, un dieu créateur par exemple, qui n'est pas non plus le fruit du hasard, mais qui est la résultante complexe de toutes les actions, paroles, pensées que nous avons accumulées.

Celui-ci s'exprime par le biais des lois de cause à effet. Au moment de la mort, l'impact du karma devient plus clair, comme lorsqu'un oiseau se pose sur le sol, on voit son ombre, invisible jusqu'alors.

La libération ou l'asservissement dans le monde conditionné par la souffrance dépend donc de nous, de l'ensemble de nos actes et de la qualité de notre pratique spirituelle.


Matthieu Ricard a été surnommé  "La personne la plus heureuse du monde" par des médias populaires. Le dialogue avec son père, Jean-François Revel, philosophe de grande renommée, est devenu un livre, Le moine et le philosophe. Ce livre a été un best-seller en Europe, et a été traduit en vingt-et-une  langues. J'aime cet homme heureux!


jeudi 3 janvier 2013

Bonne et Heureuse année et....




Je lis ce beau livre. Photos Éduardo Mèndes, textes Juan Masia Clavel. Voici un extrait savoureux du prologue écrit par Éduardo Mèndes

Ma mère comme toutes les mères, ira au Ciel.
Elle croit au paradis, bien qu'elle n'explique pas à quoi il ressemble, ni où il est.
Ma mère est convaincue qu'au Ciel, elle retrouvera son mari et ses filles défuntes. Mon père et mes soeurs. 
Croire au Ciel et tout ce que cela implique l'aide à vivre et l'aidera à mourir.
Je trouve merveilleux que ma mère croie au Ciel. Comme presque toutes les mères.
Moi, je ne sais pas si j'y crois, même si j'aimerais y croire. Comme bien des fils.
Ce Ciel merveilleux où je retrouverais mon père, mes soeurs et mes amis morts, je ne sais même pas s'il existe. 
Il y a autant de choses qui me font croire en lui que de choses qui me disent que ce n'est pas possible. Que cet endroit merveilleux n'existe pas.
J'aimerais y croire mais je ne sais pas comment faire pour y croire. Mais ce qui est sûr, c'est que ma mère ira au Ciel et qu'elle y trouvera tous ses êtres chers.
De cela, je suis sûr.
Je le sais.

Eduardo Rubio Mèndes, Au nom d'un dieu

À vous tous que j'aime et que j'aime tant, je vous souhaite pour l'An Nouveau, santé, bonheur et la disposition intérieure qui donne accès à la richesse. Surtout, un oeil ému par la beauté du monde, car voilà un  prélude au voeu sublime: le Paradis à la fin de vos jours! C'est ce que je désire pour vous!


Un autre extrait:

Vidagha Salakya demanda alors à Yajnavalya:
- combien y a-t-il de dieux?
- autant qu'en mentionne l'hymne de louanges: trois cents et trois mille.
- oui, dit Vidagha, mais combien y a-t-il de dieux?
- trente-trois, dit Yajnavalya
- oui, dit-il, mais combien y a-t-il de dieux?
- six, lui fut répondu.
- oui, mais combien y a-t-il de dieux? demanda-t-il de nouveau.
- deux, répondit-il.
- oui, mais combien y a-il de dieux?
- un et demi.
- oui, mais combien y a-t-il de dieux, Yajnavalya?
- un.

Si Vidagha avait posé une fois encore cette question, la réponse aurait -t-elle été: dieu n'existe pas?