lundi 31 octobre 2011

Egon Schiele, peintre maudit...


Autoportrait d'Egon Schiele (1890-1918)

Schiele s'inscrit dans la liste des peintres maudits. La première grande exposition de ses oeuvres fut jugée pornographique. Le monde de Schiele est réduit aux seules représentations érotiques du corps humain, hors du lieu et du temps. Ses modèles sont caractérisés par une incroyable liberté vis-à-vis de leur propre sexualité, de l'autoérotisme et de l'homosexualité. Les critères de la beauté féminine, du poli parfait et de la froideur sculpturale ne l'intéressent pas. Il sait que la pulsion du voyeur est intimement lié aux mécanismes du dégoût et de l'attraction, c'est le pourquoi de l'étrange aspect de chair tuméfiée des corps peints par l'artiste. Le corps renforce en lui la puissance du sexe et de la mort et homme de son temps, Schiele souscrit à la façon nouvelle de considérer la sexualité comme une pulsion existentielle de l'être humain.

Accusé de détournement de mineure et d'enlèvement d'enfant, Schiele fit en 1912 un séjour en détention préventive avant de passer en jugement. Les jours passés derrière les barreaux furent un véritable traumatisme pour lui. Les parents de la jeune fille revinrent sur leurs déclarations au profit de l'accusé et Schiele fut simplement condamné pour avoir exposé des oeuvres érotiques dans un endroit public. Si la première accusation avait été maintenue, une sentence de 20 ans de prison était prévisible.

Les dernières années de sa vie furent marquées par une période de bonheur personnel, par des succès dépassant largement l'Autriche et une sérénité croissante. Il disait: "Mes oeuvres devraient être exposées dans des édifices semblables à des temples!"

Une terrible épidémie fera entre 20 et 25 millions de victimes dans le monde. Sa femme enceinte de six mois, succombe à la grippe espagnole et trois jours après, Schiele meurt à son tour.







dimanche 30 octobre 2011

La peur derrière la tête

La peur derrière la tête...


Cette toile, je l'ai faite en pensant à mon amie. Dans un moment de lucidité, elle a tenté d'exprimer la présence de la peur dans son corps, des peurs installées en elle, depuis l'enfance. Elle a donné quelques coups de crayons pour donner vie à une image de guérison qui s'imposait à sa conscience. Devenu une vigie, ce masque appelé "La PEUR derrière la tête", avait pour mission de capter tout signe potentiellement menaçant... avec deux yeux grand ouverts, nécessaires à son sentiment de sécurité. Superbe visualisation! Moi, j'en ai fait une toile. Pour elle!

vendredi 28 octobre 2011

Elle nous fait du bien.... Chris Griscom


Chris Griscom

Nos corps émotionnels sont bloqués sur cette planète à un niveau de vibration très bas, très lents. Nous devons nous hisser jusqu'à ces fréquences d'allégresse, ces fréquences élevées qui sont celles du divin, dans lesquels la vie et la mort tournoient, ainsi que le matériel et le non-matériel.

Il n'y a pas de mauvais choix. Nous n'avons pas besoin de nous cramponner. Nous ne pouvons pas nous tromper de route. Nous ne pouvons que faire un choix qui nous apprendra telle ou telle leçon; l'une ou l'autre nous ramènera à notre centre. Nous abandonnerons alors tout jugement sur les autres. Nous serons toujours attirés par quelque chose qui va produire un changement en nous.

L'important, c'est l'idée qu'on a de soi.

J'avais oublié cette notion de fréquences d'allégresse. J'en suis toute émue.

Je relis: Des vies antérieures à l'illumination de Chris Griscom et je suis à nouveau sollicitée très intimement. Je vais trouver et lire ses derniers livres, dans l'allégresse. Son site internet est magnifique. Il ressemble au site de Caroline.

mercredi 26 octobre 2011

Une thèse sur Mahomet


Fatima Mernissi est une sociologue, écrivaine et professeure à l'Université Mohammed V de Rabat. Elle a reçu en 2003, avec Suzan Sontag, le prix littéraire du Prince des Astauries.


Extrait de la thèse de Mernissi sur Mahomet et Omar.

Médine fut le théâtre d'un violent affrontement entre deux hommes sur la question du sexe et des femmes. L'un voulant les libérer, l'autre les enfermer. Mahomet était un sensuel heureux et démocrate et Omar son compagnon, nerveux, frustré, totalitaire et brute. La communauté musulmane naissante les obligeait à s'allier. Omar deviendra le deuxième calife de l'Islam et le prestigieux stratège de la conquête. L'enjeu de leurs différents? Le Coran

Le prophète disait: "Ne battez pas les femmes" et les hommes y renoncèrent. Mais Omar lui-même a forcé la main au prophète et le prophète permit de les frapper. Omar désirait violemment que le hijab soit institué pour les femmes: "Pourquoi n'ordonnes-tu pas le jihab aux Mères des croyants?" et le jihab est tombé sur Médine.

La chercheuse marocaine Fatima Mernissi, écrivaine et féministe veut insérer Mahomet dans le contexte moderne d'une sexualité du bonheur. Les Mecquois et Omar furent dès leur arrivée à Médine, surpris par la liberté de penser et d'agir des femmes de Médine. "Nous autres gens de Qoraîch, dominions nos femmes! Et voilà que nos femmes se mettent à prendre les habitudes des femmes de Médine". Omar met en garde Mahomet contre cette métamorphose des épouses et poussé à bout par la rébellion de sa propre femme, Omar se précipite chez le prophète. Mahomet sourit. Il est un homme heureux, serein, épanoui sexuellement mais les requêtes d'Omar le macho, se font de plus en plus pressantes. Finalement, il abdique; sa lassitude sera entérinée par l'ange Gabriel! Il a beau rire, caresser, négocier, elles sont onze à le partager, insupportable épreuve, inévitable aigreur. Le sérail et son ivresse, de l'aveu même de Mahomet, est à la fois une félicité et un tourment. Depuis toujours, le nombre et la qualité des femmes possédées attestent de l'importance d'un homme, de son charisme politique et militaire...

Les mille et une nuits de l'Islam sont devenues les mille et une morts de l'islamisme. La femme libre fut écrasée et l'homme devint son bourreau.

Le sexe d'Allah  de Martine Gozlan, livre d'un intérêt suprême pour moi, l'Occidentale nord américaine.

samedi 22 octobre 2011

Les femmes, ne leur faites aucun mal! (Mahomet)


"Les femmes, les femmes, ne leur faites aucun mal..." Les derniers mots de Mahomet, dit-on, sur le lit de mort, aura été pour les femmes.

Comment dans ce contexte, les versets qui cautionneront à jamais les femmes dans un rôle subalterne, difficile, dangereux, ont-ils pu tomber du ciel par la voix de l'ange Gabriel? Comment l'homme qui ne battait jamais les femmes a-t-il pu ordonner au nom du ciel: "Les hommes ont autorité sur les femmes en vertu de la préférence que Dieu leur a accordée .... et à cause des dépenses qu'ils font pour assurer leur entretien" (sourate 4, verset 34). Comment l'homme dont Aïcha aimait à rappeler qu'elle lui lavait les cheveux avant qu'il aille prier, "l'homme qui s'appuyait sur mon giron bien que j'eusse mes menstrues..." Comment cet homme a-t-il pu insister sur les notions de souillure féminine? "C'est un mal, tenez-vous à l'écart des femmes durant la menstruation." (sourate 2, verset 222)?

"L'Islam n'est ni plus ni moins qu'un contrat par lequel on acquiert le vagin d'une femme pour jouir". (Slimane Zéquidour) "Vos femmes sont pour vous un champ de labour: allez à votre champ comme vous le voudrez". (sourate 2, verset 223) Réponse inspirée par l'efficace Gabriel suite à une demande d'arbitrage : une épouse expliquait au prophète son mécontentement face aux habitudes sexuelles de sodomie pratiquée par son mari. Chaque fois que le prophète rencontre un conflit du désir, Dieu y pourvoit par l'intermédiaire de Gabriel: une solution coranique qui a valeur de loi.

"Qu'une religion exaltant l'ardeur sexuelle soit devenue une prison pour les femmes reste l'un des principaux mystères de l'Islam". (Henri Tincq, journaliste)

je lis : Le sexe d'Allah, des mille et une nuits aux mille et une morts de Martine Gozlan. Passionnant!

dimanche 16 octobre 2011

Le signe de Tanit






Le signe de Tanit plonge ses racines dans la symbolique matriarcale



Quand j'ai visité Carthage, j'ai examiné avec intérêt ces représentations de la célèbre déesse tunisienne, dans des niches, sur les carrelages, sur des mosaïques. Après tant de siècles, Tanit est partout et encore aimée des Tunisiens.

Je lis présentement, une revue d'archéologie sur Carthage et le premier article porte sur les interprétations symboliques du signe de "Tanit", dessiné pendant près d'un millénaire pour exprimer l'espoir et les croyances d'un peuple. Ça m'intéresse beaucoup.


Certains considèrent le dessin comme celui d'une image conique de la divinité, profil d'un cône sacré, ou un prêtre ou une prêtresse en prière, ou une dégénérescence de la représentation de la figure humaine!!!

Un seul fait est évident: dès sa première matérialisation, le symbole a été dessiné, parfait. Il a été dessiné de manière à permettre d'y enfermer un véritable rassemblement oecuménique de représentations figurées, de même que toutes les allusions ou interprétations que nous ont proposées les savants.

On doit ce symbole au génie des Phéniciens. Tanit était une déesse chargée de veiller à la fertilité et à la croissance de son peuple.

Les femmes tunisiennes se révèlent des femmes "debout", revendiquant courageusement leur droit à la liberté et à la laïcité. Elles pourraient se rassembler sous ce signe de Tanit, signe de puissance, et s'identifier à Elissa, l'immortelle fondatrice de Carthage. Il y a une longue histoire d'immolation par le feu dans l'histoire de la Tunisie, de Élissa-Didon à Bouazizi. 

LE FEU, C'EST FINI!

Viennent désormais, le temps des chants, des cris, de la colère, de la solidarité, du pouvoir et du désir si légitime de revendiquer l'égalité des sexes et le bonheur. Le courage des femmes tunisiennes passera à l'Histoire.

Depuis toujours le signe de Tanit est un porte-bonheur. Qu'il en soit ainsi, encore!

vendredi 14 octobre 2011

Guy expérimente la douleur

La douleur de Guy frôle l'intolérable. Au coeur de la nuit, il accepte finalement la morphine. Il a perdu son combat de résistance envers elle.

Dans ce petit matin pluvieux et tristounet, je choisis donc de refuser l'invitation d'un bon gueuleton avec mes deux amies de Montréal, Caroline et Suzanne. Petit matin encore plus tristounet!

Mais l'amitié est là qui se déploie tendrement :
Caroline: .. . je suis désolée pour Guy qui souffre... et désolée de ne pas te voir. Ce n'est que partie remise... Je t'aime!

Suzanne: ... Je pense à toi très fort en ces temps de grands vents; je sais que tu es bien amarrée et ça me rassure un peu. Sache que je suis là pour toi. Notre amitié est sacrée!

C'est un merci ému que je vous donne mes amies, et malgré la pluie qui fabrique avec ténacité notre automne, je demeure confiante et espérante...

mardi 4 octobre 2011

Rosalie, une rose de vie





P'tit coeur!

Dans ces temps, faits de tensions multiples et de gens malades, ma petite-fille Rosalie, vint répandre son parfum d'amour dans ma maison et dans mon coeur.

J'ai une espérance joyeuse. Quand je serai vieille, j'imagine souvent Rosalie avec un livre sur ses genoux en train de me faire la lecture: un des multiples Journaux Intimes qui s'empilent dans une bibliothèque ancienne, écrits depuis belle lurette. Revoir le fil d'argent de ma vie avec les yeux du coeur d'une Rosalie... D'une Rosalie capable de saisir un vécu riche où la trame de sa vie neuve s'est mêlée à la mienne; capable surtout de décrypter mon écriture cursive.

Ou bien, le plaisir parfait: Rosalie me faisant la lecture de son premier roman édité. Rosalie, c'est une écrivaine. Un jour, ses écrits parleront au monde!

Je porte au poignet le bracelet d'amitié que Rosalie m'a tissé. J'espère le porter longtemps.