mardi 30 novembre 2010

Je retourne à l'Université!


Je retourne étudier!!! D'ici-là, je revois ma grammaire pour passer l'examen d'entrée à l'université. Ensuite, je me rendrai à Montréal pendant 3 mois, un soir semaine. Je m'inscrirai en correction et en révision de texte. Quand j'aurai des contrats, avec mon ordinateur sans fil, je pourrai travailler n'importe où, même en vacances si je le veux. Je suis emballée.

Mon amie Suzanne, une écrivain, m'a envoyé le texte de sa nouvelle, revu par une correctrice à l'aide d'un logiciel. C'était fascinant comme travail. J'ai eu un coup de coeur: j'ai tout de suite su que voulais faire ça! Je reconnais qu'il y avait une petite part de nostalgie dans cette fébrilité, j'ai corrigé tant et tant de copies dans une ancienne vie de professeure... Plaisir supplémentaire, j'irai dormir chez l'une de mes filles ce soir-là. La perspective du petit-déjeuner en famille, avant de repartir, me fait vraiment un gros plaisir.

L'examen de français, obligatoire pour entrer à l'Université, fait foi de tout. Il est très ardu, semble-t-il. Alors, je me remets à l'étude du français avec un réel bonheur. J'ai du temps devant moi pour me préparer.

L'expression "bailler aux corneilles" ne s'écrit pas comme ça!!!! C'est bayer. Je réapprends ces petites subtilités de la grammaire et... j'adore!

Un ami m'écrit :"Revenir à l'enseignement à 50 ans et à l'université à 70 ans, alors que d'autres se ruent à l'Ermitage, félicitations!". Ça m'a fait plaisir. Je ne le sais pas trop encore, que je marche dans ma soixante-dixième année.... Vivement l'automne 2011 et les études!

lundi 29 novembre 2010

L'Île de Pâques et son histoire



Roggeveen découvre l'Île le jour de Pâques en 1772. Les Hollandais furent stupéfaits de voir des centaines d'individus se prosterner vers le soleil levant, les paumes jointes en une fervente prière. Dominant ce site, se dressaient de colossales statues de pierre, tournant le dos à la mer. Certains hommes leur parurent hostiles car ils tenaient des pierres à la main. Un des Hollandais cria: Tirez! et une douzaine d'indigènes abattus gisaient sur le sol. Les Hollandais n'y restèrent qu'une journée. Ils avaient pu constater que la population comportait deux groupes ethniques les Longues oreilles et les Courtes oreilles. Premier contact, premier traumatisme.

En 1774, le fameux navigateur James Cook, y jetta l'ancre. L'Île avait subi des changements dramatiques. Une terrible bataille s'était déroulée entre les deux ethnies. Les Courtes oreilles assouvirent leur vengeance en détruisant les sculptures de leurs ennemis. La population était passée à moins de 700 âmes et la nourriture était fort rare.

Au XIXe siècle, les insulaires devinrent la proie des trafiquants d'esclaves. En 1862, quatre-vingts hommes armés venus sur huit embarcations raflèrent la quasi totalité des indigènes valides pour les amener travailler au Pérou. Même le roi de l'Île, ses fils et ses filles furent embarqués. Sous la pression de l'Église catholique, le gouvernement péruvien ordonna le retour sur l'Île. La variole et les nombreux sévices endurés les avaient malheureusement décimés. Seuls quinze esclaves revinrent et transmirent à leur tour la terrible maladie aux leurs.

Une fois l'an, durant une grande fête, des enseignements se transmettaient de génération en génération. Tous ceux capables d'interpréter les tablettes rongorongo périrent durant les incursions négrières ou de l'épidémie de variole.

L'énigme de l'Île Rapa Nui continue d'intriguer et de séduire.

En 1932, le linguiste G. Hevesy aurait trouvé des similitudes frappantes entre les symboles des tablettes rongorongo et ceux utilisés par les populations de la vallée de l'Indus, 5 000 ans plus tôt. Il y avait tellement de signes identiques qu'il était impensable d'attribuer cela à de simples coïncidences. Des marins de l'Indus portaient aux oreilles, des disques presque semblables. Cousteau, l'océanographe français, nota des ressemblances entre les chants de l'Île de Pâques et ceux de l'Inde.

J'ai lu: Terre et Peuples mythiques


dimanche 28 novembre 2010

Les "moai" de l'Île de Pâques






Longtemps, les Moai ont eu le regard vide. En 1978, un archéologue de l'Île réussit à reconstituer les yeux d'un de ces colosses, après avoir découvert, enfouis dans le sol, une boule de lave rouge et des débris de corail terni. Les morceaux assemblés formaient un oeil correspondant exactement à l'orbite de la statue sous laquelle il les avaient trouvés.



Le musée d'archéologie et d'histoire de Montréal, La Pointe-à-Caillière, nous a offert cette fabuleuse exposition. Elle vient de se terminer.


L'Île fut découverte en 1722, un jour de Pâques, par l'amiral hollandais Jacob Roggeveendes, un caillou volcanique perdu dans l'océan Pacifique, au large du Chili. Les anciens Rapanui ont érigé environ 900 statues, "les moai", du Xe au XVIIe siècle. Certaines statues sont vieilles de mille ans, serrées côte à côte sur une plate-forme surélevée appelée "ahu". Vigies impressionnantes au temps de leur splendeur, elles tournent toutes, sans exception, le dos à la mer.

En 1960, un raz de marée provoque un séisme sous-marin et une formidable muraille d'eau s'abat sur l'île, l'ahu explose. Quinze statues de pierre colossales, cassées, culbutées, échines tordues, nez dans la poussière roulent dans un complet désordre, sur deux hectares. Un chantier audacieux a permis de restaurer et de redresser les quinze "moai".

La société japonaise Tadano fournit aux archéologues chiliens une grue mastodonte de 43 tonnes susceptible de hisser des charges de cinquante tonnes. L'ahu a été reconstitué grâce à un logiciel informatique conçu pour le projet. Suspendre les statues au crochet de la grue relevait de l'exploit. L'un après l'autre, les "moai" ont été stabilisés et trônent maintenant dans le bon alignement.

Le film américain "Rapa Nui" coproduit par Kevin Costner, a largement contribué à la célébrité et à la prospérité insulaire. Les "moai" redressés finiront-ils par tourner le dos, non à la mer, mais aux hordes de vacanciers qui envahissent l'île par milliers?

vendredi 26 novembre 2010

Nancy, une fille cosmique


Mon amie Nancy

Attablée au resto "La Muse" avec mon amie Nancy, je jouissais de tout: du plaisir particulier d'être en compagnie de cette femme magnifique, du soleil qui nous inondait, de la couleur rousse de ma bière et de la grande satisfaction de prolonger encore de quelques heures cette journée si bonne.

Dès le moment où j'ai connu cette femme, je l'ai aimée. Je l'ai reconnue : c'est une sorcière, elle aussi! Nous sommes faites d'une même mystérieuse vibration d'âme. Il y a un quelque chose de particulier en elle, la luisance d'une gemme précieuse qui est là de tous les instants et qui me prédispose au bien-être. C'est cette même lumière qui la rend apte à soulager et guérir tous ceux qui l'approchent. Ses mains savent capter la lumière guérissante de l'Univers et sa pensée libérée perçoit les messages codés enfouis dans les âges des corps souffrants. Elle a accès au Lieu Initial, le haut lieu d'une santé créée parfaite, là, où la douleur peut choisir une voie nouvelle, celle de la guérison.

Et nous avons su, quasi en même temps, que cette relation avait une couleur de fillialité cosmique. J'ai dit : "Tu es ma fille cosmique!" Les mots ne venaient que confirmer une réalité immatérielle authentiquement réelle. Et une grande joie nous a éclaboussées de plaisir. "J'étais si envieuse de tes fils cosmiques!!!!" m'a-t-elle dit tout bas. Bienvenue dans ma grande famille cosmique, chère Nancy!

mardi 23 novembre 2010

Les enfants d'automne



Joé 11 ans, Stéphanie 9 ans, Jeannie 4 ans et William 5 ans


Un grand moment de bonheur. Moment porteur d'un répit dans l'inquiétude. Bénis soient nos enfants!

Deux jours plus tard, le diagnostique était à nouveau confirmé, Joé n'a pas de cellules cancéreuses. Il s'agit d'une parotidite. Un OUF! immense s'est faufilé dans le cosmos, on respire!

Tolstoï, un géant tourmenté





On célèbre le centième anniversaire de la mort de Tolstoï. S'il était riche et reconnu comme un grand écrivain, Tolstoï n'était pas un homme heureux. Il se trouvait laid, gauche, sans vernis mondain. "Je suis désagréable, prétentieux, ignorant et ce que j'aime par dessus tout, c'est la gloire."

Guerre et paix et Anna Karénine, salués mondialement comme des chefs-d'oeuvre, laissaient Tolstoï insatisfait, il voulait se montrer plus utile au monde. L'abolition du servage par le tsar Alexandre II en 1861, enchanta Tolstoï. Il dénonça la turpitude de l'Église chrétienne qu'il accusait d'être cannibale en faisant manger à ses fidèles le corps et le sang du Christ. Il fut excommunié. Il prôna la désobéissance civile : un chrétien ne pouvait être un militaire, un assassin. Il rejetait toute violence. Il avait le désir d'une religion sans dogme. Il n'était pas athée, il ne niait pas Dieu, simplement il l'ignorait. Mais il écrivit:"Je viens de contempler le ciel. Quelle belle nuit! Je suis mauvais, aidez-moi à devenir bon... et heureux." Il sera influencé par le bouddhisme et écartelé entre le mysticisme et l'anarchie.

Ses années de débauche, orgies, pertes au jeu avaient été un déchaînement sans mesure et sa vie durant, il fut déchiré par son passé. La dernière phrase qu'il écrivit fut: "Que les hommes appliquent leurs forces, non aux évènements extérieurs, mais à leur cause, à leur vie, et comme la cire au soleil, fondra ce pouvoir de violence et de mal qui opprime et tourmente les hommes."

Gandhi entra en contact avec Tolstoï et il se réclama toute sa vie de la pensée de Tolstoï dont il disait être son disciple.

Extrait du livre, Le roman de Tolstoï de V. Fédorovski et d'un article de Victor-Lévy Beaulieu

dimanche 14 novembre 2010

Tolstoï et les roseaux


Léon Tolstoï

Je lis Le roman de Tolstoï écrit par Vladimir Fédorovski. L'auteur raconte un moment intense de spiritualité vécu par Tolstoï.

"Un voile nuageux tomba sur le paysage, le rivage devint laiteux sous la lueur argentée de la lune. Soudain, le vent se leva et les roseaux émirent des sons doux et mélodieux, comme un orchestre en train de s'accorder. Puis une sorte de mélopée sauvage s'éleva dans la nuit, tantôt joyeuse, tantôt funèbre et triste..."

Cette musique est  produite par les trous que font dans les roseaux des milliers de scarabées. Lorsque le vent s'engouffre dans les roseaux, chaque trou crée une note. Et Tolstoï s'en trouva bouleversé.

Tolstoï expérimentera l'extase et il qualifiera cette extase de sacrée. D'un seul élan spontané, il accédera au sentiment du divin. "Toute crainte m'avait abandonné, la foi, l'espérance et l'amour créaient en moi une merveilleuse harmonie". 

Les temps dits de "débauche" viendront quand même...

Joé est hospitalisé


C'est dur à comprendre tout ça!


Un pansement chaud aux heures


Et ce n'est pas la bosse des mathématiques!!!


La fatigue s'installe...

Pour la troisième fois, Joé est sous antibiotique. Et la bosse ne diminue guère. Il y aura probablement une opération pour extraire la lithiase qui s'est logée à l'entrée du canal de la glande salivaire, empêchant tout drainage. La décision se prendra en début de semaine. Nous sommes tous de coeur et de pensées guérissantes avec ce garçon de dix ans qui se demande bien ce qui lui arrive....

Que la chance s'agrippe à toi, mon petit coeur!

jeudi 4 novembre 2010

Dominicke et sa grand-mère


Mamie Thérèse


Le filleul


Le plus beau des cadeaux

Dominicke est allé voir sa grand-mère, la guitare sous le bras. C'est une grand-mère émue qui a accueilli son petit-fils, bras grand ouverts et coeur chamboulé. Elle était si ravie que les larmes coulaient sur ses sourires reconnaissants. Et Dominicke jouait et je dansais pour elle. Elle a eu une peine du grand âge: elle aurait aimé danser et giguer sur la musique de son petit-fils.

Elle l'a pris dans ses bras et elle lui a chuchoté un fervent "Je t'aime!". Je pense que Dominicke a été touché. Il a donné mais il a reçu aussi, magnifiquement.

Cette belle dame aura quatre-vingt-dix ans, l'été prochain. C'est notre trésor familial.

mercredi 3 novembre 2010

Papillon translucide



Papillon translucide

Le papillon Glasswing rivalise avec la beauté raffinée du vitrail. La présence de cette perle tropicale est utilisée par les écologistes des forêts comme une indication de la qualité de ses habitats naturels. Ce qu'il est beau!

"Le Cri" et "La Madone"


"Le Cri" peint en 1893.

Munch: "Je me promenais avec deux amis, le soleil se couchait. J'éprouvais comme une bouffée de mélancolie. Soudain, le ciel s'enflamma d'un rouge sang, je m'arrêtai, appuyé à la balustrade, las à en mourir. Je regardais les nuées qui flamboyaient comme - du sang et des épées - au-dessus du fjord d'un bleu sombre et de la ville. Mes amis s'éloignèrent et je restai tremblant d'angoisse, je perçus comme un long cri sans fin traversant la nature." 

Cri inaudible dans un climat de cauchemar.

Edvard Munch est un écorché vif et sa douleur prend la forme d'une stupeur: "Je reste seul avec des millions de poignards qui me déchirent le coeur et les blessures restent béantes. Sans la peur et la maladie, ma vie serait comme un bateau sans rames." Munch est hospitalisé à une clinique neurologique à Copenhague. Il est rééquilibré grâce à un traitement bénéfique d'électrisation. De retour en Norvège, il s'intéresse à la nature, il s'achète une propriété près d'Oslo où il meurt paisiblement en 1944, à quatre-vingt-cinq ans: "J'aime la vie, même malade..."

D'après un écrit de Valérie Maulmin


La Madone

Hymne à la vie, à l'amour, à la mort, ce tableau est une représentation insolite de la Vierge. Il fit scandale. Les yeux de la madone sont fermés et le visage est serein; son auréole rouge plutôt que dorée symbolise l'amour/douleur. La Madona est mère aussi, avec son ventre rond et un foetus et des spermatozoïdes encadrant le personnage. La Madone est femme, d'une beauté troublante avec des seins qui s'offrent. Cette oeuvre a marqué sa génération et continue d'attirer la convoitise.

Ces tableaux Le cri et La madone ont été volés au musée d'Oslo par deux individus armés et encagoulés sous le regard médusé des visiteurs. Les deux oeuvres ont été retrouvées en 2007, mais les voleurs sont encore recherchés.

mardi 2 novembre 2010

L'Halloween


Des initiatives musicales heureuses


Déguisements et musique

L'Halloween, une fête d'enfants ??? Pierre et Marie-Héllène se sont joints à Dominicke pour faire de l'Halloween un événement musical de quartier. La scène? le drive-way devant la maison. La poche de bonbons? sur les haut-parleurs. Les choix musicaux? Les Cowboys Fringants. 

Ils densifiaient le plaisir des enfants et des parents par leur dynamisme aussi fou que contagieux. Ce sont des faiseurs d'événements. Je les adore.



lundi 1 novembre 2010

Cours de peinture


Gi à l'oeuvre

Et voilà que je recommence à peindre. Un peintre français, Frank Chatel, nous donne des cours à Ste-Julie, chez Fabienne. Nous sommes un petit groupe de bonne humeur, avec nos chevalets, nos pinceaux et nous peignons. J'ai commencé mon travail avec deux toiles représentant chacune un visage de femme. Et j'aime ça!

J'habite alors, un espace intérieur intensément fragile mais captivant, où presque plus rien n'existe, si ce n'est la connivence entre la toile et les couleurs. Il y a un étrange appel venant de la toile et qui revendique des audaces, des jeux de couleurs, des harmonies, des effets saugrenus, souvent bien au-delà de ma propre volonté. Le prof nous le répète, il n'y a pas d'erreur... qu'une démarche évolutive qui mène à une possible perfection.

Parfois, de brefs découragements me sortent de ma bulle, mais je persévère. Maintenant, voilà que j'entends un appel subtil mais drôlement exigeant, une petite voix importune qui me sollicite constamment à reprendre mes pinceaux, comme s'il y avait une urgence, le feu quelque part. Fatiguant ça!!!! Après seulement deux cours!!!

Je suis allée à la grande vente annuelle de la Bibliothèque et j'ai acheté une grosse pile de revues sur les Arts. Je m'en délecte. J'ai un regard différent. J'observe avec un troisième oeil, on dirait.

Fabienne m'a inscrite à un site américain de tableaux d'amateurs. J'ai eu la surprise de voir mes deux visages de femme dans ce catalogue. Superbe feeling vécu avec une absence totale de prétention!



La Vive, ma deuxième toile


Pour un petit coup d'oeil furtif, voici l'adresse:



Une femme brûlée




Une agression à l'acide

Au Pakistan, les femmes sont les premières victimes de la charia mais aussi de la purdah, un ensemble de coutumes basées sur la ségrégation des sexes, dont le "wife burning". Chaque jour, des dizaines de femmes échouent dans les hôpitaux du pays, les maris disant que l'épouse s'est blessée en cuisinant avec une bonbonne de gaz. Ils ne seront pas poursuivis. Suite à ces attentats, de nombreuses femmes se suicident.

On déplore au Pakistan que la peine de mort soit appliquée aux violeurs, car cela oblige les violeurs à tuer leurs victimes! Alors qu'avant, celles-ci ne risquaient "que" la prison. Selon la loi coranique, une femme violée doit produire quatre témoins de l'agression. Sinon, elle tombe sous le coup de la loi contre le "zina", l'adultère.

Depuis les lois islamiques du général Zia, en 1979, le zina est puni de prison, de flagellation ou de lapidation. Des centaines de femmes et d'adolescentes sont enfermées dans toutes les geôles du pays et violées à qui mieux mieux. Sources: Marie Muller

J'ai failli vomir. La souffrance des femmes sur cette planète me bouleverse. Celle-là, cette jeune femme de la photo, je vais lui parler chaque jour, je vais prendre soin d'elle à ma façon. À ce moment-ci, je pleure avec elle. Je l'appellerai Nawal du nom de la femme torturée dans le film Incendies.