mercredi 23 décembre 2009

Il trovatore de Verdi



Verdi

L'histoire de l'opéra "IL TROVATORE" de Verdi (pour les 10 ans de Joé) est comme tous les opéras, une histoire d'amour tragique.

Le comte de Luna a eu deux fils d'un âge très proche. Une nuit, on découvre une gitane près du berceau du plus jeune enfant. On la chasse mais l'enfant tombe malade peu après et on pensa qu'un mauvais sort lui avait été jeté. La gitane fut retrouvée et condamnée au bûcher.

Azucena, la fille de la gitane, folle de douleur, décide de venger sa mère. Elle s'introduit dans le château et s'empare de l'enfant dans l'intention de le jeter dans les flammes du bûcher, au pied de sa mère. Mais dans un moment d'extrême agitation ou de folie, elle jette son propre enfant dans les flammes à la place de l'héritier de Luna. Elle s'enfuit avec l'enfant et l'élève comme le sien. Elle lui donna le nom de Manrico.

Manrico devint troubadour, et plus tard, un personnage puissant dans la cité et il s'opposa politiquement au jeune comte de Luna tout autant qu'au plan amoureux. Le comte de Luna était fiancé à la belle Léonora. Léonora, enfant, entendait un jeune troubadour chanter sous ses fenêtres; devenue adulte, elle devient très amoureuse de son troubadour. Ils se réfugient dans le château Castellor pour s'y marier. Le comte de Luna, dévasté, se prépare à assiéger le château. Il retrouve la bohémienne Azucena et la détient en otage. Manrico décide de quitter Léonora pour un temps, afin d'aller sauver sa mère. Mais on s'en empare et il est mis au cachot avec sa mère, la gitane. Et... c'est là qu'elle lui révèle le grand secret. C'est elle qui l'avait enlevé jadis, à sa famille pour venger sa mère. Il n'est pas son fils.

Mais voilà que Léonora vient rejoindre Manrico dans sa prison et lui annonce qu'elle a accepté d'épouser le comte de Luna pour lui sauver la vie. Sa bague contient du poison qu'elle est décidé à prendre dès que son amant sera libéré.

Le comte apprend que Léonora est au donjon. Sa colère est extrême. Il arrive et voit Léonora mourir dans les bras de Manrico. Le comte comprend qu'elle l'a trompé et il ordonne aux gardes de décapiter Manrico sur le champ, obligeant la mère à regarder le supplice de son fils. La bohémienne tente de l'en empêcher; c'est trop tard. Elle lui crie: "Tu viens de tuer ton frère!" Puis, elle ajoute: "Tu es vengée, ô mère!"

L'opéra se termine sur un long cri de désespoir, celui du comte de Luna.

Quelle terrible histoire! Quelle musique! Quelles voix!

dimanche 20 décembre 2009

Alain Lefèvre et mon père


Alain Lefèvre


Une si belle voix! J'aime les Français, leur manière de dire les choses, la qualité des mots qu'ils choisissent. Les propos d'Alain Lefèvre sont comme sa musique, ineffables. Il a cette qualité rare d'être non plus à la radio mais près de nous, de moi, tout près, et sa belle voix feutrée est envoûtante. Alain Lefèvre est un être particulier, ses propos sont d'une grande simplicité mais sa richesse spirituelle, par un effet mystérieux d'osmose se transfuge dans mon âme. Et je me sens meilleure.


Joël le Bigot, ce matin, lui a demandé pourquoi, de neuf heures jusqu'au minuit de la Noël, il serait là avec nous pour nous parler, pour jouer du piano. "J'aime être là, mes parents sont partis... et ils me manquent. À ces moments-là, je suis avec eux". Et comme un coup de tonnerre, toute une nostalgie pour mon père "en-allé" a resurgi et les larmes sont montées comme une rivière en débâcle. Dans ce moment de grande acuité, j'étais "consciente" de l'absence. "Je t'aime encore, mon cher papa!" Alain Lefèvre a joué le Petit Noël  qu'il vient de composer. C'était tellement beau! Guy a mis sa main sur ma tête avec douceur. Mon coeur s'est apaisé.

Un jour, je descendais le grand escalier du Musée des Beaux-Arts et lui, le montait. Je l'ai reconnu. Nos regards se sont toisés. J'ai croisé mes mains sur mon coeur et je l'ai salué. Il m'a souri et il a aussi incliné la tête en signe de salutation. Et de sa si belle voix, il a dit : "Merci, madame!" Il acceptait l'hommage.


Je suis heureuse d'avoir salué une aussi belle âme, une aussi belle personne. Quelle richesse pour nous qu'il soit québécois!

vendredi 18 décembre 2009

Les dix ans de David


Photo récente de David

Pour le rituel des dix ans de David, j'ai choisi un caillou lustré et doux au toucher. Tout le monde y allait de ses souvenirs, même Scott : "Je suis allé jouer du football dans la rue avec tes amis et j'ai réalisé que tu étais un petit leader au jeu!". Le plaisir d'entendre ça!!! Quand le caillou est arrivé dans les mains de Dominicke et qu'il a commencé à raconter son souvenir heureux, David s'est affalé, le front appuyé sur la table, et il disait "Non, non!" et il riait. Dominicke, un matin, a déguisé sa voix et s'est fait passer pour le directeur de son école.  Il a annoncé à David qu'il n'y avait pas d'école ce matin-la, il neigeait trop. Et David n'y a vu que du feu, il sautait de joie dans la cuisine. C'est Anne qui a téléphoné à Dom pour lui dire d'éclairer David d'urgence parce qu'elle ne réussirait pas à l'envoyer à l'école. L'hilarité était générale. Quant à  Alice, elle lui a remémoré l'histoire du doigt sacré!!! Ils en pleuraient tellement ils riaient! Et moi, je me souvenais d'un riche moment où je lui lisais l'histoire de Carter découvrant le tombeau de Toutankamon; collé contre moi, il était si passionné par ce récit et les fabuleuses images de mon livre qu'il en oubliait son affreux torticolis. Il est magnifique cet enfant! Ce fut un rituel particulièrement joyeux.


Cher David, toi qui trouves tes quatorze ans difficiles, reprends ton caillou, et laisse-le vivre dans ta main, il est vibrant d'amour et de rires. Laisse-le t'apaiser....


J'ai choisi pour David un chant d'opéra saisissant: "Ô fortuna" tiré de Carmina Burana de Carl Orff. Lui, qui ne carbure que par "Le Seigneur des anneaux", il était totalement attentif et touché  par cet hymne guerrier puissant et grandiose.

Dominicke a pris sa guitare et il a chanté pour David: "Le dernier humain de la terre". Frissons de gang!

jeudi 17 décembre 2009

Les dix ans d'Alice


C'était émouvant! J'ai versé un petit pleur en parlant de tous ces temps que j'ai passés avec Alice, chaque année, depuis qu'elle a deux ans. J'ai tellement aimé cette petite fille à travers tous ses âges. Quand le cristal s'est arrêté entre les mains de Stéphanie, il y a eu un temps de réflexion; elle n'avait que trois ans la petite Stéphanie et elle ne savait pas trop quoi dire. Frédérique-Anne lui a soufflé :"Pense à quelque chose qui te rend très heureuse et dépose ça dans la pierre." Elle regardait le cristal et elle réfléchissait. Nous attendions en silence. Puis, d'une petite voix intimidée, elle a dit: "Mes pouliches!" C'était tellement extraordinaire! Émus, nous l'avons applaudie très fort et Frédérique l'a prise dans ses bras. Adorable! Dans les vibrations d'amour imprégnées dans le cristal d'Alice, il y a celles du bonheur que des pouliches à crinières bleues ou roses ont donné à Stéphanie! Inoubliable!

L'air d'opéra donné à Alice est un des airs les plus sublimes qui soit. "Va pensiero!" du Nabucco de Verdi. Cet hymne à la liberté est monté en crecendo, vibrant, magnifique, bouleversant.... Je me tenais debout, derrière elle, et je l'enlaçais tendrement me disant que cette tendresse pour elle, serait encore là à la fin des temps...


Suivi du gâteau de fête d'Alice, son préféré, celui qui dégouline de sucre à la crème onctueux...

Le rituel des dix ans

J'ai eu cette belle idée de souligner les 10 ans de mes petits-enfants. La vingtaine, la trentaine,  la quarantaine est soulignée avec faste dans la vie, mais la toute première dizaine passe plutôt inaperçue. Pour remédier à cette lacune, j'ai créé un rituel à deux volets.


Premier volet:


Je choisis une pierre ou un cristal. Le moment venu, je tiens la pierre dans ma main et l'imprègne d'un souvenir heureux vécu avec l'enfant, et je raconte avec simplicité ce moment d'émotion. La pierre passe dans les mains du suivant qui se recueille à son tour et raconte. Et ainsi de suite. Après chaque témoignage, nous applaudissons. À la fin, la pierre devient vibrante, gonflée à bloc d'une formidable énergie de joie et  d'amour. Cette pierre, porteuse de réconfort, sera pour tous les âges à venir, un trésor dans des moments difficiles. Je dépose la pierre dans une boîte spéciale et je la remets à l'enfant.


Deuxième volet:


Je mets une musique. Une musique choisie avec attention. Un air d'opéra. Et nous écoutons les choeurs, dans le plus grand silence possible. C'est un moment magique! Je donne à l'enfant un air d'opéra! Toute sa vie, n'importe où dans le monde quand il entendra cet air, il se rappellera son dixième anniversaire et tout l'amour que sa grand-mère lui portait. C'est une façon à la Gi de faire en  plus du rituel de la pierre cette humble initiation à l'opéra.


Dans quelques jours, la famille sera réunie et nous célébrerons le quatrième rituel des dix ans, celui de Joé.

mercredi 16 décembre 2009

Mort de Jeanne D'Arc


Le cardinal Cauchon au procès de Jeanne

Jeanne n'a pas renoncé. Un mois plus tard, une nouvelle armée se rassemble sous le commandement de Charles d'Albret. Elle quitte le château à l'insu du roi. La Pucelle repart en guerre, mais ce n'est pas avec l'armée du roi. Elle part délivrer Compiègne assiégée par les Anglo-Bourguignons.

Le 23 mai 1430, elle est victime d'une embuscade et devient prisonnière des troupes de Jean de Luxembourg qui la vend aux Anglais. Conduite de château en château, elle arrive à Rouen sept mois plus tard, le 23 décembre. Son procès pour hérésie durera cinq mois. Le 30 mai, sur la place du Vieux-Marché, Jeanne est conduite au bûcher.


Jeanne d'Arc meurt sur le bûcher

En 1455, le trône de France n'est plus menacé. Le pape Calixte III ordonne une enquête devant conduire à un procès en nullité de condamnation. La mémoire de Jeanne est réhabilitée.

Le 6 janvier 1904, le pape Pie X  la proclame bienheureuse. Le 6 mai 1920, le pape Benoît XV signe le décret de canonisation. Jeanne l'hérétique est devenue sainte Jeanne d'Arc.



Selon Roger Senzig et Marcel Gay

Jeanne d'Arc a été une femme manipulée, honteusement trahie par son roi et par l'Église. Elle a été canonisée mais son corps s'est enflammé sous leurs yeux. Elle a été abandonnée.  La légende raconte qu'elle n'a pas été brûlée et qu'elle a eu un amoureux et des enfants. J'aimerais que ce soit vrai!

lundi 14 décembre 2009

Jeanne d'Arc, l' Histoire officielle



Jeanne est la fille d'un pauvre laboureur, Jacques d'Arc. Comme les enfants de son époque, elle ne sait ni lire ni écrire. Elle garde des moutons. Pourtant, un événement fera de Jeanne une élue de Dieu. Elle a alors 13 ans. Sur le coup de midi, une voix venant du côté de l'église, s'adresse à elle. Elle voit une grande clarté et des anges. La voix de saint Michel lui dit "d'aller devers le roi et de sauver le royaume de France". Jeanne est inexpérimentée, elle ne sait ni monter à cheval ni faire la guerre. La voix la rassure. Puis, d'autres voix viendront "gouverner" Jeanne.

Sept ans plus tard, convaincue de sa mission divine, Jeanne tente d'obtenir une escorte pour se rendre à Chinon, car elle sait que le roi de France, Charles VII, chassé de Paris, y tient sa cour. Elle sait aussi que le roi Henri VI  a décidé de mettre le siège devant la ville d'Orléans. 

Elle est renvoyée sans ménagement. Elle a un caractère bien trempé, elle reviendra. Et cette fois, on la laissera franchir les portes de France. On lui donnera même une épée, des habits et un cheval. Jeanne a coupé ses cheveux et repasse à nouveau les portes de France habillée en homme "sur les commandements de Dieu". Elle est accompagnée d'une escorte militaire et la petite troupe arrive à Chinon. Jeanne est reçue le jour même au château. Il y a le roi, sa femme, Marie d'Anjou, et sa mère.




L'Histoire retiendra pourtant que Jeanne fut reçue deux jours après son arrivée à Chinon. Le roi s'amuse à se fondre parmi ses 300 courtisans après avoir confié ses ornements royaux au duc de Vendôme. Jeanne refuse l'hommage à celui qui prétend être le roi et se dirige tout droit vers Charles à la plus grande stupéfaction de la cour. Jeanne et Charles se mettent à l'écart et se disent des choses secrètes. Il installe Jeanne dans le prestigieux donjon du Coudray et Jehan d'Aulon qui fut capitaine des gardes du roi Charles VI, sera son écuyer et un dominicain, son chapelain. Elle disposera d'une maison militaire digne des plus grands seigneurs, avec deux pages et deux hérauts d'armes. Trois semaines plus tard, Jeanne s'équipe d'une superbe armure aux frais de la couronne et fait confectionner son célèbre étendard. Jeanne est impétueuse, elle s'autorise déjà à envoyer une lettre aux Anglais: "Rendez à la pucelle qui est envoyée par Dieu, les clés de toutes les villes que vous avez prises et volées à la France. Allez vous en en votre pays, le roi Charles est le vrai roi de France..." Elle est maintenant à la tête d'une armée composée d'environ six à sept mille soldats.

Jeanne traverse le fleuve et parvient à entrer dans la ville assiégée; elle est accueillie par une population en liesse. Elle reprend le combat comme lui ont recommandé ses voix. Des victoires s'ensuivent, le roi de France les doit à Jeanne. Puis, ce sera la chevauchée du sacre. Charles VII est sacré dans la cathédrale de Reims. Une fête grandiose suit la cérémonie. Les prophéties commencent à se réaliser!!!

Jeanne veut reprendre Paris alors qu'en secret le roi cherche désormais à négocier la paix. Le 8 septembre, huit à dix mille hommes se lancent à l'assaut des hautes murailles de Paris. La ville est bien défendue. Jeanne est blessée par une flèche qui lui transperce la cuisse. George de la Trémoille ordonne la retraite; Jeanne n'a pas le choix, elle obéit. Dépitée, elle va suspendre son armure à la basilique de Saint-Denis. L'armée royale est dissoute. 


Selon Senzig et Gay

vendredi 11 décembre 2009

Des nouvelles de Jeanne d'Arc






















"L'Affaire Jeanne d'Arc "

L'Angleterre occupe alors les deux tiers de la France et le roi Henri V vient d'épouser la fille du roi de France, Catherine de Valois. Deux ans plus tard, en 1422, les deux monarques de France et d'Angleterre meurent à quelques mois d'intervalles. Le jeune Henri, à peine âgé de 9 mois, est proclamé roi d'Angleterre et de France. En France, Charles VII s'autoproclame roi de France. La situation est inédite, voilà 2 rois de droit divin, tout aussi légitimes l'un que l'autre.

Qui peut trancher le différent? Dieu et lui seul. Voilà qu'entre en scène notre bergère de Domremy. L'idée est géniale. Au Moyen Âge, il est admis que Dieu puisse intervenir directement dans la vie des hommes. Les bergers sont, depuis Moïse, les prophètes préférés du Seigneur. Jeanne sera donc bergère. Comme l'étaient les deux saintes qui lui parlaient régulièrement, sainte Catherine d'Alexandrie et sainte Marguerite d'Antioche. Mais ces deux saintes n'ont jamais existé et le pape Jean XXIII les a tout bonnement exclues du martyrologue des saints catholiques!!! (Oups! une petite erreur de stratégie non prévue!)

Et voilà que Jeanne prophétise: elle annonce depuis des mois qu'elle délivrera Orléans assiégée par les Anglais. Qu'elle conduira le roi à Reims pour y recevoir son sacre. Qu'elle boutera les Anglais hors du royaume de France. Ce qu'elle fera! Avec de l'aide!

Selon Robert senzig et Marcel Gay


Et c'est ainsi qu'une arnaque inconcevable se met en place... à suivre

jeudi 10 décembre 2009

Mes livres

Partout où je suis dans la maison ou ailleurs, un livre m'attend. Présentement, dans le Salon des Écritures, au sous-sol: la biographie de Anaïs Nin. Dans la salle à dîner: un cahier d'exercices pour l'apprentissage de la langue anglaise. Dans mon auto, pour parer aux temps d'attente: "L'écume des jours" de Boris Vian. Dans mon sac de piscine, c'est : "Chercheurs de visions" de Hank Wesselman. Près de mon lit, un livre de poésie, je relis Prévert. Dans le salon-télé, un cahier de mots croisés pour meubler agréablement le temps des commerciaux. Dans le petit salon, salon lecture/méditation, endroit béni de lumière et de clarté, des livres et des albums d'art. Présentement, je lis "L'Affaire Jeanne D'Arc" de R. Senzig et Marcel Gay.


Ça promet! La rumeur a toujours couru qu'elle n'était pas morte sur le bûcher. Qui était-elle? Quelle langue parlait-elle? A-t-elle vraiment entendu des voix? Comment a-t-elle appris à chevaucher de fougueux destriers, à manier l'épée, à faire la guerre? etc... L'Histoire a été sciemment falsifiée... Cette enquête historique me passionne déjà. Vous en entendrez parler, c'est sûr!

mercredi 9 décembre 2009

Pages de vie


Souvenirs.....

L'amie-Archange, ma soeur Mimi, et maman m'aidaient dans les petits labeurs  de la quotidienneté. Mon frère Gilles venait et il nous organisait des combats de boxe épiques. Toute la cuisine devenait une arène cernée par des cordes et des chaises. Évidemment, nous prenions toutes pour Dominicke, c'était lui notre champion! Nous étions une famille formidable! Les enfants n'ont pas trop pris conscience de la précarité financière dans laquelle ils vivaient. Ils étaient aimés et respectés. Moi, la mère, je portais dans le secret de mes larmes, tout le poids de cette précarité.


Il y avait tant d'amour en moi pour eux et ils s'aimaient entre eux, comme maintenant encore.... nous sommes des "survivants" de qualité!

mardi 8 décembre 2009

Édouard Montpetit

La présence anglaise et les Québécois (extraits)

"Alors qu'il était étudiant en philosophie, Édouard Montpetit s'interrogeait sur son avenir. Il reçut ce conseil : "Mon cher Édouard, vous ne ferez rien de bon à moins de devenir agriculteur, de vous installer sur une terre." Telle était la profession qu'un éducateur proposait à l'un de ses plus brillants élèves du Collège de Montréal, au début du XXe siècle. Édouard Montpetit a fait l'impossible pour secouer la torpeur de ses compatriotes et les éveiller aux questions économiques et financières. Il fut secrétaire général de l'Université de Montréal et fondateur de la Faculté de Sciences économiques et politiques de cette institution. Néanmoins, des économistes et des dirigeants trompés par leur mystique agriculturiste, soutenaient toujours que l'agriculture de subsistance était préférable à l'industrialisation et à l'urbanisation."
Michel Brunet, historien

Pendant ce temps, les étrangers se chargeaient d'exploiter les richesses naturelles du pays et de l'industrialiser.

Édouard Montpetit exerça la profession d'avocat et devint le premier boursier délégué par la province de Québec, à Paris. Il enseigna à l'École des hautes études commerciales de Montréal. Il disait :"Par l'éducation, tout est possible!"

lundi 7 décembre 2009

Thérèse rêvant


Thérèse rêvant, 1938

C'est une oeuvre de Balthus, peintre français d'origine polonaise. C'est une oeuvre singulière, troublante. La jeune fille est si absorbée qu'elle semble inconsciente du regard qu'on pose sur elle. Inconsciente encore des modifications de son corps, elle est offrande sans aucune intention de provoquer. C'est un ange en mutation. Elle est en train de pressentir le monde ambiguë de la suggestion, du désir. Elle rêve... à cheval sur deux mondes, l'innocence et l'innocence perdue. Cette oeuvre dépeint tellement bien le trouble, la perturbation des adolescentes qui apprivoisent un corps qui se métamorphose ... qui s'érotise.

Je continue mon étude des oeuvres de Balthus et voilà que j'éprouve quelques difficultés avec certains tableaux... Ouf!

dimanche 6 décembre 2009

Le drame de la Polytechnique


Plaque sur le mur extérieur de l'École Polytechnique commémorant les 14 victimes de la tuerie.


En 1999, je suis allée à Vancouver. Au hasard de mes errances je me suis retrouvée dans un parc. Étrangement, il y avait au centre de ce parc, un immense cercle fait de 14 bancs en ciment, ce qui lui donnait une petite allure "Stonehedge". Chacun portait le nom d'une femme. J'ai compris. J'ai fait le tour, lisant tous les noms comme une prière. L'onde de choc de cet événement me ratrappait en plein coeur. Je me suis assise sur le banc portant le nom de Hélène Colgan. Quatorze jeunes femmes tuées par un tireur fou, simplement parce qu'elles étaient des femmes! Dans ma prière il y avait une intention de lumière pacifiante pour les 13 autres sacrifiées. Et au delà, à toutes les femmes en détresse de ce monde.

Un jour, dans un état second, pendant un moment indéterminé, je suis entrée en contact avec un peu de la douleur incommensurable des femmes de par le monde. J'ai reçu comme un coup de poing au plexus solaire, j'avais mal à d'invisibles bleus dans mon corps. J'ai longuement pleuré. C'est un homme, Jacques, qui m'a prise dans ses bras et qui m'a consolée.

Aujourd'hui, 6 décembre 2009, il ya de cela 20 ans... le monde se souvient. Le journal Le Devoir a publié le nom de ces 14 femmes. J'ai psalmodié leurs noms à voix haute, lentement, comme en chapelle ardente. Ce sont mes soeurs, je ne peux pas les oublier! Triste litanie!

samedi 5 décembre 2009

Pages de vie

Pages de vie... 

Souvenirs....

Je m'inquiétais. Mais semaine après semaine, les boîtes de lait nouvelles remplaçaient les anciennes. Opération "Archange"! Je me sens encore aujourd'hui émue et profondément reconnaissante.

Maman et Mimi montaient après le souper et l'amie-Archange s'occupait du bain de Frédérique-Anne, et Mimi celui de sa filleule. Moi, je m'occupais des aînés et après le bain de Choupette, maman la berçait, elle aimait tant se lover dans les bras de sa mamie, en silence.

Puis, venait le moment exquis par excellence: le rituel du dodo qui commençait par une fanrandole endiablée autour de la table et dans toutes les pièces de la maison, sur des airs de Mikis Théodorakis. Puis, le moment d'apaisement suivait: le temps intouchable de l'Histoire

Doucement, je refaisais mes forces, je me couchais en même temps que les enfants et je me levais aux aurores avec eux. Le matinal cri d'appel à la vie de Choupette me parvenait toujours trop tôt: "Maman, le soleil est levé!" J'entendais les couchettes de métal des jumelles s'entrechoquer, l'une essayait toujours d'embarquer dans la couchette de l'autre. Je leur faisais ce plaisir, je les réunissais. Et je préparais le petit déjeuner. Une journée nouvelle commençait!

jeudi 3 décembre 2009

La prospérité apparente de la province de Québec

La présence anglaise et les Québécois (extraits)


Grâce aux capitaux des entrepreneurs britanniques, anglo-canadiens et américains, la province de Québec put enfin s'industrialiser et offrir des emplois à sa population. La deuxième guerre mondiale a accéléré l'industrialisation du Québec. L'abondance des ressources naturelles et la présence d'une main d'oeuvre docile et peu exigeante ont encouragé les capitalistes étrangers à s'y établir. Ils furent accueillis à bras ouverts, comme de véritables sauveurs. Les Canadiens-français cédèrent les pouvoirs d'eau, les forêts, les mines, à des conditions particulièrement avantageuses. Les grandes compagnies s'en félicitaient.

La prospérité apparente de la province de Québec n'a trompé que les aveugles. N'appartenant pas à la société canadienne-française, c'est sans scrupules que les grandes compagnies ont pratiqué une économie d'exploitation. Elles établirent en dehors du Québec les industries de transformation exigeant une main d'oeuvre spécialisée et bien payée. Les postes de commande grassement rétribués ne vont pas aux employés canadiens-français. Une discrimination discrète mais très efficace opère à tous les échelons. Les Canadiens-Français ont été impuissants à industrialiser et à moderniser leur territoire. Ce sont les capitalistes étrangers qui les ont initiés au monde moderne. Toutefois, le niveau de vie de la population s'améliorait considérablement.

Michel Brunet, historien

Je pense à mon père qui a travaillé toute sa vie à la Canadian Celanese. À la fin , malade du cancer, ses amis le cachaient pour qu'il puisse se reposer et ils sifflaient quand un boss s'amenait. Avec de si petits salaires, il avait quand même réussi à se construire une maison avec l'aide de la grande famille et de maman, la chef comptable. Cher papa!

En lisant tout ça, je vois peu à peu se révéler le pourquoi des grandes revendications du F.L.Q. !!!

mercredi 2 décembre 2009

Les grandes âmes


"... que vienne le message exaltant d'âmes sur la route libre, emplies de gratitude heureuse, d'empressement farouche, et pleines de respect en découvrant une âme supérieure. Les grandes âmes sont les seules richesses."

C'est ainsi que HD.H.Lawrence termine son Essai sur Walt Whitman.

"La vision de grandes âmes a été la passion de ma vie, m'imaginant d'abord adolescent, un avenir de rêve espérant rencontrer pour le moins, un Bach, un Mozart, John Milton, Martha Graham, Fred Astaire, Michel-Ange, la liste est sans fin. Et ensuite le désir engendrant la réalité, ce rêve a de même dominé ma vie de travail, attiré que je fus par les artistes, les musiciens, les écrivains, les danseurs, précurseurs de la race si ce n'est créateurs de sa civilisation"

Robert Snyder, préfaçant son livre sur Anaïs Nin

Extraits du livre "Anaïs Nin" par Robert Snyder. Je les trouve beaux, ces textes.


mardi 1 décembre 2009

Pierre Lemay et ma famille cosmique


Pierre lemay

À vingt ans, il était le meilleur ami de mon fils. Dominicke souhaitait que je fasse sa connaissance. Les enfants avaient ce curieux réflexe de vouloir me présenter les cadeaux les plus précieux de leur vie: leurs amis. Ainsi, je suis devenue la "Mom" de deux Nathalie, de Michelle, de Louise-Hélène ...

Et voilà qu'un jour d'été, Dominicke et Pierre se sont amenés à la maison. Je trouvais ça chouette qu'il s'appelle Pierre. À la naissance de Dominicke, j'avais signifié au père l'importance que j'accordais à ce nom sur le baptistère. Mais il l'a oublié!!! Il lui manquait un Pierre à cet enfant et voilà ... il avait trouvé son Pierre! J'avais vraiment hâte de faire sa connaissance.

C'était intéressant de les voir ensemble. L'un, le plaisir et l'esprit plutôt caustique et l'autre, bon public qui réfutait et riait, riait. Les mots d'esprit fusaient et rebondissaient dans une légèreté joyeuse. Dominicke adore se mesurer à tout esprit vif. Je le savais bien servi avec ce Pierre. Une riche amitié!

Et..... j'ai bien aimé ce Pierre. De cette sorte de tendresse qui vient d'une façon mystérieuse frôler l'âme. C'est qu'il y a une "reconnaissance". Nous nous sommes reconnus. J'ai vécu cette expérience métaphysique à quelques reprises dans ma vie. Il est devenu "un fils cosmique". Et depuis ce temps, quand il me parle de Dominicke, il l'appelle "ce fils qui n'a pas été choisi" !!! Son sens de l'humour est original, dans un genre inexploité ... lui seul a le copyright!

Une relation cosmique, c'est une relation de "reconnaissance", vécue dans la liberté la plus totale, dans l'affection sincère, sans lieux et sans liens. Dans l'aura parfumée d'une possible vie antérieure. Dans ma famille cosmique, il y a des gens que j'ai adoptés et qui l'ignorent totalement! Y a même des gens décédés dans ma famille cosmique! Une fois adoptés, j'en prends soin dans le visible et l'invisible. Mais n'est pas adopté qui veut!!! J'aime ça!

lundi 30 novembre 2009

Boris Vian



Cette année, on parle beaucoup de Boris Vian, on se remémore les événements de sa vie, ça fait 50 ans qu'il est décédé. On veut se souvenir... lui rendre hommage.

J'ai décidé de relire "L'écume des jours". À l'époque, c'était un roman nouveau-genre, d'avant-garde, maintenant il au dixième rang des 100 plus beaux livres du xxe siècle. Quand même, ça me surprend un peu!... Je me souviens bien de la poignante histoire d'amour entre Colin et Chloé, de la mort de Chloé, du côté délicieusement étrange et surréaliste de sa poésie et aussi de moi qui pleurait comme une Madeleine à la fin du livre.

Cette fois-ci, je suis plus sensible à la sensualité de sa poésie:
- La porte claqua derrière lui avec le bruit d'une main nue sur une fesse nue...
- La porte extérieure se referma sur lui avec un bruit de baiser sur une épaule nue...
Et tout ça sur des airs de jazz...et je ne fais que commencer!

dimanche 29 novembre 2009

L'anglais, seule langue officielle

La présence anglaise et les Québécois de Michel Brunet

Lors des premières séances du Parlement québécois (1792), la langue anglaise est reconnue comme seule langue officielle du pays. L'école comme agent d'anglicisation, est la solution proposée par les chefs. On préférait un étouffement graduel et prolongé. Déjà, on enseignait l'anglais aux jeunes Canadiens de Montréal et de Québec. Mgr Hubert est chargé de recruter des professeurs. L'organisation de cette classe anglaise représentait un gros sacrifice financier pour l'évêque de Québec dont les revenus étaient modestes. Il avait dû se l'imposer pour empêcher les jeunes de fréquenter une école protestante!!!

Si l'assimilation complète ne s'est pas produite, c'est que les jeunes Canadiens n'avaient que très peu de contact, même dans les villes de Montréal et Québec, avec la population dirigeante. Les Canadiens avaient perdu leur liberté collective et se maintenaient dans un état misérable de survivance.

L'instruction publique qui avait progressé normalement pendant la période coloniale française, rétrograda après la Conquête. Impossible pendant longtemps, de faire venir de France des professeurs et des livres. Peu à peu, les Canadiens s'habituèrent à vivre dans l'ignorance, placés qu'ils étaient dans un état d'infériorité permanent. Ils perdirent la maîtrise de leur destinée, devenus une minorité dans le pays que leurs ancêtres avaient fondé. Quand la majorité apprend la langue de la minorité, c'est parce que celle-ci est la classe dirigeante.

Michel Brunet

Fred Pellerin... et "Silence"


J'aime tellement ce disque! Je l'écoute en boucle depuis 2 jours. J'aimerais bien que Dominicke et Rosalie nous enchantent avec "Mille après mille" durant le temps des fêtes. C'est une demande spéciale de mère ça!

J'ai lu: "Fred Pellerin aurait quelques ancêtres chez les lutins qu'on en serait pas surpris..." Quel adorable personnage!

Sa chanson "L'alouette", une métaphore tragique du Québec dépossédé qui fait pleurer...

vendredi 27 novembre 2009

La Nouvelle-France

Actuellement, l'histoire de la Nouvelle-France me passionne. Je lis "La présence anglaise et les Québécois" de Michel brunet.

La Guerre de 7 ans, en Europe, stimule l'activité économique du pays. La bourgeoisie canadienne s'est enrichie de marchands qui ont fait de grandes fortunes. Une vingtaine de négociants québécois devinrent millionnaires et Montréal en comptait autant, durant la dernière décade du régime français. Une quarantaine de millionnaires forment une élite importante et influente dans une société de 60 000 habitants. Si la Conquête de la colonie et la défaite de la France n'avait pas mis fin brutalement à la carrière de ces riches capitalistes canadiens, ils feraient aujourd'hui partie de la galerie de nos grands hommes. La Nouvelle-France a eu le malheur d'enrichir une génération de capitalistes qui n'a pas pu lui rendre au centuple ce qu'ils lui avaient soutiré en mettant leur talent, leur sens des affaires, leur habileté, leur fortune au service de leur patrie. (universités, bibliothèques, musées...). La Conquête les en ont empêchés. Ils allèrent tenter fortune ailleurs.

Sans la Conquête cette émigration n'aurait pas eu lieu. Les hommes d'affaires restés au pays se recrutaient parmi les moins riches et les plus besogneux. Le riche empire commercial de la Vallée du St-Laurent, des Grands Lacs et du Mississipi appartenaient désormais aux conquérants. Les paysans continuaient à cultiver leurs terres mais avec l'interdiction sous peine de mort de faire la traite des fourrures avec les Indiens. La Carthage d'Amérique avait enfin été détruite!

La banqueroute du gouvernement français ruina partiellement les hommes d'affaires canadiens. Toutes les marchandises des fabriques de France furent prohibées et les navires français saisis. La Conquête leur avait imposé une concurrence à armes inégales. En une génération, les Canadiens conquis avaient été éliminés des grandes affaires, ou presque. Cette décapitation locale et cet asservissement s'étaient accomplis tout naturellement, sans violence. Les vainqueurs n'avaient pas pour mission de protéger les vaincus. La grande bourgeoisie sera dorénavant anglaise.

Deux siècles plus tard, l'Amérique, au nord du Mexique, compte deux grands États anglais dont l'un est une république et l'autre une monarchie britannique. L'Angleterre a bien rempli son rôle de métropole nourricière et de fondatrice de nations.

La gémellité


Souvenirs...


Une nuit, Anne-Emmanuelle fit irruption dans ma chambre en pleurant à gros sanglots. Elle pleurait tellement que ses propos étaient inaudibles. Je l'ai bercée doucement, elle s'est calmée et elle m'a raconté son rêve. Sa soeur jumelle mourait dans ce rêve. Jamais elle n'avait envisagé qu'elle pourrait un jour, être orpheline de sa soeur. Cette révélation la dévastait. "Je ne veux pas que personne me parle de ça, jamais!"

Le lendemain, au déjeuner, j'ai parlé aux enfants. Petit déjeuner aux yeux mouillés... Il s'agissait de ne jamais émettre l'idée que l'une ou l'autre des jumelles pouvait mourir! Cette perspective les attristait tellement... Ce fut un pacte entre enfants qui s'aimaient. Parole tenue! 

mercredi 25 novembre 2009

Des jumelles identiques

Souvenirs......


Elles se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Mais nous les reconnaissions car Manou avait une petite tache de naissance sur une fesse. La reconnaissance identitaire se faisait aux changements de couches. Et puis un jour, étonnement généralisé, Coco s'était fabriqué elle aussi, une petite tache brune sur la fesse mais en effet miroir, c'est-à-dire sur la fesse opposée. Bébé Frédérique-Anne avait pris son temps avant de se finir tout à fait. Nous étions dans l'émerveillement!

Quelques années plus tard, Anne-Emmanuelle a fait une chute et s'est brisé la paupière sur une chaise berçante. Un petit regard furtif vers la cicatrice de la paupière permettait à beaucoup de l'identifier avec justesse. Encore maintenant! J'ai longtemps été la seule à ne jamais les confondre.

C'était franchement une réussite, ces deux petites filles!

Jeu de Tock et Événements d'Octobre

Quelques pages de vie....

J'ai acheté un jeu de Tock dans une braderie. Et ce jeu m'a ramenée 39 ans en arrière.

C'était en octobre 1970.

Le Québec était en pleine révolution. À la télé, Gaétan Montreux de Radio-Canada, venait de lire aux Québécois le fameux "Manifeste" du F.L.Q. Le Québec entier était dans la consternation. Peu après, les arbitraires mesures de guerre de Pierre-Éliott Trudeau étaient votées et l'armée envahissait les rues de Montréal.

Moi, je vivais aussi une révolution. Une révolution de Femmes!  J'ai demandé le divorce. Je décidais de bousculer un homme, ma famille, mon patelin et l'Eglise. Ma mère m'a accueillie les bras ouverts. J'avais deux enfants, Dominicke et Marie-Héllène et ... j'étais enceinte. Je faisais doublement partie des Événements d'Octobre. Mon Pays était aussi perturbé que moi. L'espérance, la vie et la mort se côtoyaient.

Chaque soir, une amie, celle que j'appelais "l'Archange" dans mon coeur, venait chez ma mère. Elle amusait les enfants, elle inventait de longues histoires palpitantes et quand les petits s'étaient endormis, on s'attablait et on jouait au Tock, avec maman et ma soeur Mimi. Elle s'était donné une mission: me faire rire un peu et même beaucoup, chaque soir, " afin que l'enfant que je portais puisse entendre les vibrations de mes rires à travers mon ventre".

Marie-Héllène avait attrapé la rubéole et moi, n'ayant jamais eu cette maladie, je devenais porteuse d'un enfant potentiellement à risques. La liste était longue et cruelle des complications de santé pour le foetus. On m'a inoculé le vaccin le protégeant à 70%. Le 30% restant drainait à lui seul une inquiétude cauchemardesque qui sabotait toutes mes nuits.

Je vivais un sentiment de libération mais aussi une culpabilité obsédante envers mes enfants, je les privais d'un père au quotidien. Mille inquiétudes financières brisaient mon moral, le père refusant à sa famille toute pension alimentaire.

Au septième mois de grossesse, une radiographie a révélé que je ne portais pas un enfant... mais deux !!! Alors là, les mille inquiétudes se sont diluées dans une angoisse violente. Il s'agissait de mettre au monde deux enfants dans un état de santé hypothétique, et en pleine démarche d'un divorce qui s'annonçait orageux: le père demandait à la Cour la garde des deux aînés !!! Sous une fragilité extrême, une grande force bagarreuse m'animait pour protéger le bien-être et surtout l'équilibre et le bonheur de mes enfants.

Mon amie s'amenait avec son accordéon sous le bras et une détermination accrue de réussir son pari. L'ampleur de sa "mission" prenait de la complexité ce qui la motivait encore mieux. Elle était tellement drôle... certains soirs je croulais sous mes rires. "Les deux petites filles entendaient chaque soir, les vibrations de mes rires à travers mon ventre". Les jumelles, Anne-Emmanuelle et Frédérique-Anne sont nées dans un parfait état de santé, belles comme des coeurs!

Indispensable  Jeu de Tock!

mardi 24 novembre 2009

John William Waterhouse et son jardin de Sortilèges


Waterhouse, peintre britannique (1849-1917) a peint des femmes magnifiques, des héroïnes mythiques, des sorcières maléfiques ou généreuses, des déesses. Chaque tableau est porteur d'une histoire fascinante transcrite sur les murs du musée.

La légende de Lady Shallot.

Il était interdit à la Dame de Shalott de regarder directement la réalité du monde extérieur; elle était condamnée à voir le monde à travers son miroir. Elle se mit à tisser ce qu'elle voyait, sur une tapisserie. Son désespoir allait grandissait quand elle observait au loin, des couples amoureux enlacés. Nuit et jour, elle se languissait espérant un retour à la normalité. Un jour, elle vit passer dans son miroir le chevalier Lancelot. Inconsciemment ses yeux quittèrent le miroir et elle le regarda intensément par la fenêtre ouverte.

Une grande malédiction se déclencha. Par jour de tempête, la Dame fut embarquée dans une grande barque, la condamnant ainsi à une mort certaine. Elle grava le nom de Lancelot sur la proue du bateau et partit à la dérive. Son corps gelé fut retrouvé peu après par les dames et chevaliers de Lancelot. Lancelot lui même vint prier pour le repos de son âme. La tapisserie qu'elle avait tissée durant toute sa captivité, reposait sur le bord de l'embarcation.

Aucune oeuvre n'a été autant reproduite que celle de la Dame de Shalott. C'est le "poster" de l'exposition actuelle du Musée des Beaux Arts de Montréal.


Circé, la magicienne


Circé était la fille du roi-soleil, Hélios. Elle était une magicienne redoutable excellant dans la préparation de philtres, d'élixirs, et de breuvages capables de transformer des humains en animaux. On la rencontre dans l'Odyssée, au chapitre X, alors qu'Ulysse aborde sur les rivages de son île. Il envoie une partie de ses hommes au palais de Circé. La déesse les reçoit entourée de ses loups et lions apprivoisés (des humains imprudents transformés en animaux). Elle offre à ses invités du vin empoisonné, du fromage, du miel doux et du pain.

Après qu'ils furent bien restaurés, d'un coup de baguette, elle les transforma en pourceaux. Ulysse averti de ce drame, part à la recherche de ses compagnons. Chemin faisant, il rencontre le dieu Hermès qui le met en garde contre Circé et lui donne un remède capable de le protéger des maléfices de la déesse. Circé était autant redoutable par sa beauté que par ses pouvoirs. Mais la belle sorcière tomba amoureuse d'Ulysse, pleine d'admiration pour l'homme assez fort pour résister à ses enchantements. Elle accepta de redonner aux compagnons d'Ulysse leur apparence première. Quand Ulysse fut prêt à partir, elle l'aida à tracer son chemin et lui donna des conseils pour résister aux chants mortels des sirènes. Circé, belle, maléfique et généreuse...

Cette exposition est d'une beauté envoûtante.

dimanche 22 novembre 2009

L'Halloween chez Anne-Emmanuelle


Michelle, Stéphanie et Jeannie.

Bonheurs d'enfant!

Jacques Parizeau



Jacques Parizeau


"On pense trop au charisme et pas assez à la décision. Le charisme est important, mais mon Dieu, vous ne pouvez pas construire un pays sur de belles images et quelques discours. Je suis très intéressé par la génération des 35-40 ans, un groupe de gens qui font des carrières remarquables à titre individuel. Et ne venez surtout pas me dire qu'ils ne veulent pas se battre pour la souveraineté, moi non plus, je ne voulais pas quand j'étais un jeune économiste... Le jour où la souveraineté va de nouveau intéresser les gens, des leaders jeunes et intéressants vont émerger".


Et voilà que la roue tourne. J'en connais des jeunes de 40 ans extraordinairement doués... et ardents en plus. Je laisse la vie se vivre.....

mardi 17 novembre 2009

Le Français, notre langue


 Luc Plamondon


Ce qui fait que nous sommes Québécois, c'est que nous parlons français et que nous en avons fait notre langue nationale. Le Français est notre premier combat!

Seuls dans le nord des Amériques, aux côtés de 325 millions d'anglophones, de 400 millions d'hispanophones, nous sommes 6 millions de descendants des 60 000 Français restés ici après la conquête anglaise. Le Français est une langue du coeur, qui dit et chante l'amour de la façon la plus douce qui soit. C'est une langue intellectuelle, de sciences, de philosophie et de culture. C'est aussi une langue de rue, une langue de la terre. C'est une chance que nous avons de parler une des langues les plus aimées du monde.

J'ai du mal à admettre qu'aujourd'hui on puisse encore prendre les armes au nom d'une religion, mais d'un point de vue romantique, je pourrais comprendre qu'on le fasse pour sa langue.

Luc Plamondon

lundi 16 novembre 2009

Le Parlement du Canada en feu


Suite à l'insurrection des Patriotes en 1839, les Anglais ont ravagé le village de Saint-Eustache et brûlé l'église. Quand les Britanniques de Montréal ont su que le Gouvernement s'apprêtait à indemniser les victimes de la répression cruelle de Colborne, en colère, ils sont montés au Parlement pour protester contre l'adoption de cette loi. Alors même que les députés étaient en session, ils ont saccagé et brûlé le Parlement détruisant entre autre une partie de la bibliothèque. L'une des plus anciennes bibliothèque d'Occident sera détruite. Des 22 000 livres, environ 200  seront sauvés. Ce fut une destruction de notre mémoire collective, des journaux, de la correspondance, des récits de voyage du Régime français.

On a pendu les Patriotes qui avaient désobéi à l'autorité royale et quant à  l'incendie du Parlement par les Britanniques, il n'y aura aucunes représailles. "À Montréal, les Orangistes anglais, se promènent dans les rues avec des têtes de cochons au bout des baïonnettes et une mitre d'évêque dessus, en scandant "Cochons de Catholiques!". (Gaston Deschênes, historien) 

Les Canadiens Français étaient terrorisés. Des bandes les attaquaient dans les rues et des militaires faisaient partie des attaquants. Pourtant les indemnités ne s'appliquaient qu'à ceux qui n'avaient pas été condamnés comme Patriotes.

Et Lord Durham écrivait en ces temps de tumulte: "Ce peuple est sans histoire!"

dimanche 15 novembre 2009

Les Patriotes et le Chevalier Delorimier


En 1834, l'Assemblée législative vote les Quatre-vingt-douze Résolutions demandant à Londres une complète autonomie. Londres rejette les Quatre-vingt-douze Résolutions s'assurant également la mainmise de l'exécutif sur le trésor public. La résistance commence. Delorimier se réfugie dans le comté des Deux Montagnes où il est nommé Capitaine du bataillon de milice. Il se rend à St-Eustache se placer sous les ordres de Chénier.

L'armée britannique était la meilleure au monde, la mieux armée, la plus entraînée. Colborne décida avec 1200 hommes, de lutter contre les Patriotes armés de tisonniers, de haches et d'une dizaine de fusils. Les canons firent feu sur le centre du village de St-Eustache. Colborne ordonna de mettre le feu à l'église où étaient barricadés une soixantaine de Patriotes avec Chénier comme chef. Chaque homme qui tentait de s'enfuir du brasier était criblé de balles de plomb. Chénier est tué atteint de deux balles en pleine poitrine. Décimés, les Patriotes se rendent. Les troupes britanniques ont tout saccagé, tout brûlé malgré le drapeau blanc hissé devant le village, avant leur arrivée. On comprend pourquoi Colborne a été surnommé "le vieux brûlot". Delorimier part à pieds de Deux-Montagnes pour se rendre au Vermont. Il veut rejoindre les insurgés qui ont réussi à fuir. Il est finalement fait prisonnier. On lui refusa un procès devant un tribunal civil qu'il réclamait. Il passe devant le Conseil de Guerre anglais et la cour martiale le déclare coupable de haute trahison.

Le 15 février 1839, le chevalier Delorimier est pendu.



Mes enfants, l'Histoire du Pays coule dans vos veines. La mémoire de ces faits est inscrite dans vos cellules. Vous ne le savez plus consciemment, vous êtes de la génération où l'on n'enseignait plus l'Histoire. C'est pourquoi je veux vous aider à vous souvenir. Delorimier, c'est plus que le nom d'un boulevard.

vendredi 13 novembre 2009

L'indépendance fout le camp...

Cher Dominicke,

Je comprends tout.

Je me débats quand même avec une grande tristesse depuis la lecture de ton courriel. Tu as été élevé dans un climat hautement nationaliste par une mère à "gauche" sur le plan des idéaux politiques. Vous êtes les enfants du coup de pendule. Voilà que maintenant ce pendule oscille à droite comme il se doit. L'Indépendance du Québec me tient à coeur, c'est inscrit en lettre d'or dans mon coeur et mon imaginaire. Je ne connaîtrai pas la souveraineté de mon vivant. C'est en effet, une tristesse pour moi. Une autre génération devra s'y mettre car selon les prévisions de certains chercheurs, il n'y aura plus de francophones en Amérique d'ici 50 ans, sinon un français de cuisine sans plus..... Pour moi, c'est une perspective très affligeante. Mais une espérance de paysanne attachée à ses terres continue de frémir en moi avec pugnacité. C'est moi, ça!


Tu vis ta vie Dominicke, comme j'ai vécu la mienne, avec une authentique ferveur mais dans des voies parallèles du point de vue d'un Pays à faire.... Et qu'à cela ne tienne, nos coeurs continuent de converger l'un vers l'autre. Ça, c'est infiniment précieux. Quand même, si les hommes et les femmes doués de cette génération ne donnent pas un coup d'épaule au chariot...

L'Indépendance fout le camp!...

Il y a devant nous une belle avenue avec des arbres de vie à planter...

Et comme vous disiez, enfants: "Qui a vu verrue!".

Lettre de Dominicke

Pour moi, Pierre Falardeau c'est le symbole d'une génération désillusionnée. Je n'ai pas vécu la crise d'octobre, je n'ai pas été opprimé par les anglais, j'ai des clients de toutes les provinces, je les respecte et ils me respectent. Cet ennemi imaginaire anglais qui nous veut du mal, ça ne me rejoint pas, je laisse ça au PQ et au bloc Québécois.


Je vis dans un endroit ou j'ai tous les outils en main pour bien réussir ma vie et être heureux, via internet j'ai accès à la terre entière, je suis très peu touché par la notion de la langue et de la culture québécoise. Un de mes souhaits pour mes filles est qu'elles soient libres et qu'elles aient accès au monde entier. Pour ça je souhaite qu'elles parlent un anglais impeccable, et qu'elles aient un métier ou une profession qui soit en demande partout. Être vraiment libre ça veut dire, que tu peux choisir où tu vas demeurer sur la planète terre.

Je suis peut-être égoïste, mais je ne peux pas me mobiliser pour quelque chose qui ne me touche pas. Je respecte quand même vos combats et votre passion d'un pays, mais ce n'est pas la mienne. Moi j'aurais serré la main du prince Charles, et je suis capable de comprendre que tu ne l'aies pas fait en te disant que tu n'es pas une colonisée qui serre la main de son conquérant. J'ai vraiment hâte que l'on passe à autre chose.

PS j'ai décidé à la dernière minute de ne pas placer mon commentaire sur ton blogue, en sachant qu'on est en désaccord sur ce point.

Dom


jeudi 12 novembre 2009

Pierre Falardeau


 Pierre Falardeau


La mort de Michael Jackson ne m'a causé aucun émoi, celle de Pierre Falardeau m'a bouleversée.

Je sais qu'il avait des coups de gueule dérangeants, qu'il avait des allures de voyou, qu'il fumait comme un malade, qu'il était politiquement incorrect mais je l'aimais. Après la mort de Pierrre Bourgault, il ne restait que lui capable d'être debout et de hurler contre toutes les injustices. Sa colère était grande et sa désespérance profonde face au peuple québécois en train de se désintégrer dans l'indifférence.

"Falardeau carburait à un idéal qui veut faire avancer le convoi humain de ceux qu'il appelait sans cesse ses frères." J.F.Nadeau

"Pour comprendre la colère de Falardeau, il faut se rappeler qu'un peuple peut survivre à des siècles de défaites et d'oppression, mais qu'il ne peut pas survivre à sa propre indifférence. Ainsi nos ancêtres auraient peiné sur des terres de misère pour rien? Ils auraient enduré ce qu'ils ont enduré dans les chantiers des autres, dans les usines des autres, pendant tout ce temps, pour que leurs descendants se laissent couler en riant, peuple à genoux devant les amuseurs de la télévision? Nous ne sommes pas résignés. La résignation implique au moins qu'on reconnaisse le mal. Ce que nous vivons est pire. L'élite de notre génération a été lamentable. Elle a tant reçu et si peu donné. Alors, Falardeau s'est battu, le dos au mur. Il savait que le temps lui était compté, comme il est peut-être compté à notre peuple. C'était un homme". Bernard Émond

La mort du Chevalier Delormier dans "15 février 1839" a brisé mon coeur et j'en suis restée inconsolable. Je rêve de regarder ce film avec mes enfants. C'est une page de notre Histoire, si douloureuse soit-elle, et le film de Falardeau est si beau, si bouleversant. Il a mérité ses quatre Félix!


Je m'unis de tout coeur à mes amis François Ricard et Gilles Théberge pour rendre hommage à Falardeau et le regretter profondément pour toujours. Dans le ciel des humains exceptionnels, je le place à côté de Pierre Bourgault et René Lévesque. Salut Pierre Falardeau!

mercredi 11 novembre 2009

Michel Pepin et le prince Charles

Une belle virée à Montréal!

J'allais au Musée et j'avais besoin de monnaie pour le parcomètre. Curieusement, il y avait foule dans le grand hall d'entrée. "Que se passe-t-il ici, en ce banal mardi matin?" Le caissier me répond: "C'est le prince Charles qui arrive!" Monnaie en main, je me retrouve tout près de la porte. Portes grandes ouvertes pour accueillir le prince. J'ai eu le temps de les observer donnant la main à tout le monde, de même que sa dame Camillia. Le prince Charles regardait toujours les gens dans les yeux. Il m'a regardée aussi. J'étais là devant lui, les bras croisés, sérieuse. Il a esquissé un geste qu'il a réprimé aussitôt. Camillia est passé outre en me regardant elle aussi, intensément. Je les crois attentifs et aux aguets de toutes discordances. Le Québec n'est vraiment pas enthousiasmé par cette visite princière, certains manifestent leur opposition avec véhémence.

Bon, je les vus tous les deux! Ils sont petits, plutôt laids mais avec une aura de gentillesse. Grand bien leur fasse! Mais moi, je n'avais aucun goût de rendre hommage à la Couronne d'Angleterre....

Mon amie Suzanne m'avait invitée à un souper/poésie. Et c'est là que j'ai rencontré le poète. Il s' appelle Michel Pépin, il souffre de sclérose en plaques et il passe ses journées en chaise roulante. C'est le poète du quartier. Tout le monde le connaît, il parle à tout le monde. Il est généreux, il donne ses poèmes à qui aime la poésie, comme des pépites d'or. Le quartier lui rendait hommage ce soir-là. Attablés dans un petit bistro, dans une atmosphère feutrée, nous le regardions avec sa bouille sympathique nous parler d'amour, d'espoir et d'angoisses. Il lançait d'un geste doux ses pages par terre, après chaque lecture. Comme des oiseaux blancs, ses feuilles s'envolaient et tombaient éparses à ses pieds. Un ange était parmi nous.

En partant, Suzanne et moi sommes allées le saluer. Je lui ai tendu la main et je lui ai dit: " Aujourd'hui, j'ai refusé de donner la main à un prince et là, c'est un honneur pour moi de vous serrer la main. Merci pour la poésie". Voilà une boucle bellement bouclée!

vendredi 6 novembre 2009

Les vaccins, la grippe H1N1 et ma famille

Suite à mes écrits sur la grippe a/H1N1, Marie-Héllène m'a donné l'heure juste: "Manou est antivaccin elle aussi. Elle fait d'ailleurs office d'exception dans son milieu de travail."

Quelle nouvelle! Je suis vraiment émue. Anne me privait d'un grand contentement en ne m'en parlant pas. Maintenant, je sais et ça me fait très très plaisir. Quelle femme! Elle se tient debout dans un milieu médical réfractaire à la non vaccination. Je lui lève mon chapeau! Elle a fait son cheminement personnel hors des sentiers battus.


Jojo, au plus fort de son H1N1


Marie-Héllène, son fils Joé et le père de Joé sont malades, en pleine grippe a/H1N1. Le premier effroi passé, je constate la force de leur système immunitaire et jour après jour, ils s'installent dans un processus de guérison. Je suis confiante, ce sont des battants. Désormais, la vaccination sera inutile pour eux et les effets secondaires prévisibles évités. C'est bon ça!


Bonne guérison mes amours!


Enfants, j'ai refusé de les faire vacciner. À l'âge adulte, quand elles ont réalisé ça, elles ont poussé des hauts cris : j'avais délibérément mis leur vie en danger de maladies graves!!! Le milieu hospitalier les a incité fortement à réparer cet outrage. Ce qu'elles ont fait. Quand je vois Anne dire non à certains vaccins pour ses enfants, je me dis que l'amour que l'on a pour nos enfants est " plus fort que la police", parfois même cet amour est plus éveillé et plus conscient que l'amour qu'on a pour soi!

jeudi 5 novembre 2009

Deuxième voyage à Cleveland

Je suis allée à Cleveland en avion... toute seule! J'ai choisi un vol direct et tout s'est très très bien passé. Je suis fière de moi. Mes filles me déconseillaient de faire ce voyage car je parle l'anglais plutôt boîteusement. Mais moi, j'aime bien faire ce que je veux! Je leur ai fait un petit pied de nez!!!

J'ai tellement eu du plaisir avec les deux petits frères. Mathieu est brillant, il comprend aussi bien son père qui lui parle en anglais que sa mère qui lui parle en français. Mais lui, il ne parle que le langage des signes. Sa maman est d'une patience sublime! On ne sait pas encore si Mathieu saura parler avec sa voix. J'apprends donc ce langage et William aussi.

C'était bon ce temps avec ma fille. Elle est si loin.

une petite fille pour Frédérique-Anne


Une petite fille est en train de grandir dans le ventre de Frédérique-Anne. Une petite fille sans anomalie chromosomique. Je me suis souvenue de ma réaction spontanée, et surprenamment dénudée de toutes inquiétudes. Une joie magnifique était montée en moi. Je ne savais pas que je savais. Maintenant, je sais.

"Je mérite une petite fille!" répétait Frédérique-Anne. Eh bien, voilà!


Les photos médicales révèlent un bébé qui fait la culbute, on ne voit que 2 petites jambes en l'air. Sur l'autre, on dirait qu'elle entr'ouve un voile et qu'elle nous regarde : Coucou! Sur l'autre, elle a sa petite main levée et semble dire: "Allo, maman!" Ce sera une petite fille fameuse....

mercredi 4 novembre 2009

le vaccin A/H1N1


 Le monde entier est cul par dessus tête. Une épée de Damoclès est suspendue au-dessus de toutes les têtes du monde, une pandémie de grippe H1N1, de même type que la grippe espagnole du début du siècle !!! Je garde la tête froide. Je suis dans une catégorie d'âge décrétée le moins à risque. Et nous, les homéopathes, avons en mains un protocole de prévention pour faire face efficacement à cette grippe. Je ne veux pas de ce vaccin. Je ne veux pas des effets secondaires de ce vaccin à plus ou moins long terme. Mes 3 filles sont dans un milieu médicalisé, elles sont pro-vaccin et il va sans-dire aussi, anti homéopathie.... Je les laisse choisir sans faire de pression, il y a des morts déjà. Elles sont mères et gardiennes de la vie. Elles font pour le mieux. Mais je me sens esseulée dans ma position antivaccin.

Et voilà que Dominicke fait des démarches pour mieux comprendre afin de mieux choisir. C'est un document relatant son parcours. Ouf! il m'a fait grand bien. Voici cette lettre.

1995:
Suite à la naissance de ma fille, je m'interroge sur les vaccins. Je reçois de la documentation à ce sujet qui fait en sorte que je tiens les vaccins loin de mes filles. À cette époque, la documentation que j'avais à ma disposition était très ordinaire (quelques livres et documents photocopiés), mais c'était assez pour que mon gros bons sens personnel me fasse éviter cela. Mes filles sont en santé et elle n'ont rien attrapé d'inquiétant et je n'ai jamais regretté ma décision.

2009:
Me fille me demande d'avoir le vaccin Gardasil, prévenant le cancer du col de l'utérus. Quelques jours plus tard, j'écoute une émission de radio (radio-pirate) avec l'animateur, Jeff Fillion, qui n'est pas un gars qui s'embarque dans les théories du complot. J'ai été vraiment surpris qu'il pense prendre la même position que moi sur les vaccins, et que sa décision soit basée sur des commentaires qu'il a reçu du milieu pharmaceutique. J'ai été encore plus surpris qu'il soit secondé par le Doc Denis Boucher (collaborateur médecin spécialiste en conditionnement physique et scientifique).

J'avais dit à ma fille que je ferais une recherche sur le vaccin Gardasil et j'ai remis le nez dans le dossier des vaccins. J'ai été stupéfait par la différence entre 1995 et 2009. En 1995, l'information que j'avais était des livres et des documents. On y parlait de cas ayant eu des problèmes avec les vaccins et on donnait des explications et il fallait se faire une opinion avec ça. En 2009, plus rien n'est pareil, il y a Youtube. J'ai fait une recherche dans Youtube sur Gardasil, et les victimes ne sont plus impersonnelles, elles sont réelles. On voit les vidéos montrant des jeunes filles mortes, on voit des vidéos de mères qui racontent la mort de leur fille en tenant une photo d'elle, on voit un tas de survivantes dont la vie ne sera jamais plus la même. C'est l'horreur devant nos yeux. Il y a aussi tout plein de dossiers bien montés.
Ma fille ne prendra pas le Gardasil.
Au Québec, la vaccination n'est pas obligatoire et on a la chance de pouvoir décider ce qui est le mieux pour nous et notre famille. Je ne suis pas en mission, c'est une décision personnelle, pas facile à prendre, et que vous preniez n'importe quelle décision, ça ne changera rien du respect que j'ai pour vous.

Dominicke

Merci cher Dominicke